En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts. D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. » Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir.
Méditation :
« Qui est cet homme dont j’entends tellement parler ? » Pour Hérode ce ne pouvait-être que Jean ressuscité. Poussé par sa curiosité, Hérode cherche à voir Jésus. Ne sommes-nous pas nous aussi, dans un premier temps, poussé par notre curiosité, à vouloir rencontrer Jésus ? Malgré le message dérangeant, que proclamait Jean et qui dénonçait l’adultère d’Hérode, et d’ Hérodiade. Hérode aimait entendre Jean proclamer la parole de Dieu. La culpabilité l’accablait et la peur l’envahissait peu à peu. Seul celui qui accueille Jésus et cherche à devenir son disciple ne connait pas la peur. Il connaît la crainte de Dieu, mais la crainte ne reflète aucune culpabilité, mais un repentir rédempteur. Hérode pouvait avoir peur, lui qui avait si souvent entendu Jean prophétiser, et qui avait été mis en garde contre les méfaits de sa conduite.
Ce texte qui nous est proposé en ce jour, va au-delà de toute moralisation. Il ne vient pas nous rappeler le caractère coupable de la vie de chacun de nous. Ce texte vient tout simplement nous inviter à méditer, sur nos actes, sur l’amour que nous disons porter à Dieu, et à notre prochain. Paul dit aux gens de Corinthe : L’amour ne fait rien de mal. (1 Cor 13) Avons-nous volontairement causé du mal aux autres ? Quel est aujourd’hui la qualité de notre amour pour Dieu et notre prochain ? Avons-nous pris conscience que comme Hérode, pour satisfaire nos grivoiseries, nos beuveries, nos orgies et toutes sortes de plaisirs que proposent le monde, nous pouvons commettre un meurtre, ou détruire la réputation de nos frères, pour finalement nous enchainer aux vices et à la perdition de nos âmes ?
Demandons au Christ en ce jour, de nous aider dans nos faiblesses humaines. Avec le Psalmiste, prions Dieu d’exercer pour chacun de nous, son infinie miséricorde. « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs. Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains. » Afin que dans tes parvis Seigneur, selon ta sainte volonté nous puissions au jour fixé par toi y vivre, pour l’éternité.
Amen.