Luc 9, 46-50

Qui est le plus grand

Lc 9, 46-50

Une discussion s’éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmi eux. Mais Jésus, connaissant la discussion qui occupait leur pensée, prit un enfant, le plaça à côté de lui et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille accueille aussi celui qui m’a envoyé. Et celui d’entre vous tous qui est le plus petit, c’est celui-là qui est grand. » Jean, l’un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un chasser les esprits mauvais en ton nom, et nous avons voulu l’en empêcher, car il n’est pas avec nous pour te suivre. » Jésus lui répondit : « Ne l’empêchez pas : celui qui n’est pas contre vous est pour vous. »

Méditation :

La course à la notoriété à la reconnaissance de soi, trop souvent d’actualité à notre époque, l’était tout autant du temps de Jésus. Qui est le plus grand ? Ce besoin du comparatif habite notre humanité et bien souvent la parasite. Est-il nécessaire d’être le plus intelligent, le meilleur dans telle, ou telle discipline ou encore la plus belle ou le plus beau. Si la question aujourd’hui du plus, en tous les domaine se pose, une autre question toute aussi pertinente, peut répondre certainement à nos désirs de glorification. Quel est notre amour, son intensité ? lors de notre recherche de gloire, de renom, de popularité.

Saint Paul nous dit « si je n’ai pas l’amour je ne suis qu’une cymbale résonnante » (1Co 13.1), Jésus lui nous dit, « je suis doux et humble de cœur ». N’avons nous pas là, les critères même de la grandeur de l’être. L’amour qui est, le don de soi, recherche le bien-être de l’autre, l’humilité recherche la simplicité et le devoir sans vouloir en tirer profit, la douceur, recherche l’épanouissement de l’autre et sa valorisation, n’es-ce pas là ce que Dieu attend de nous ?

Si tu accueilles en mon Nom dit Jésus, c’est moi que tu accueilles, mais pour pouvoir accueillir j’ai besoin d’aimer, et cet amour dont, j’ai besoin, doit dépasser mes limites humaines, car si tu m’accueilles dit Jésus, c’est celui qui m’a envoyé, c’est à dire le Père que tu accueilles. Si nous manquons d’amour et Dieu sait si nous en manquons, nous ne pouvons percevoir cette présence de Dieu qui vient, nous risquons de passer à coté de l’essentiel et ne pas accueillir cette grandeur de Dieu, qui grandit l’homme. L’évangile en ce jour, nous montre que Jean, n’était pas encore accueille. Devant le discours de Jésus sur l’accueille de l’enfant qui n’est autre que notre prochain, Jean ne peut qu’avouer au Seigneur son manque de charité, et nous voyons là, qu’il est rester dans la dynamique d’appartenance à une élite à un groupe ayant reçu du maitre lui même mission et ordre, aussi voyant quelqu’un qui chassait les démons au nom de Jésus, Jean tente de l’en empêcher au motif, « il n’est pas avec nous pour te suivre. » Il n’est pas chrétien, il n’est pas de notre groupe. 2000 ans après nous aussi, nous avons encore les mêmes réactions, alors que Jésus lui même le dit ; « Ne l’empêchez pas : celui qui n’est pas contre vous est pour vous. »

Seigneur apprends-nous à accueillir notre frère, notre sœur avec ses différences et tout ce qui le diversifie, apprends-nous à être tolérant, sur ce chemin de l’espérance de la rencontre du divin, que chacun dans le respect de la spiritualité qui est la sienne, sache discerner ta présence. Amen.