A partir de ce moment, Jésus commença à exposer à ses disciples qu’il devait se rendre à Jérusalem, y subir de cruelles souffrances de la part des responsables du peuple, des chefs des prêtres et des spécialistes de la Loi, être mis à mort et ressusciter le troisième jour. Alors Pierre le prit à part et se mit à lui faire des reproches : Que Dieu t’en préserve, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas ! Mais Jésus, se retournant, lui dit : Arrière, « Satan » ! Eloigne-toi de moi ! Tu es pour moi un obstacle, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu ; ce sont des pensées tout humaines. Puis, s’adressant à ses disciples, Jésus dit : Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. Car celui qui est préoccupé de sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la retrouvera. Si un homme parvient à posséder le monde entier, à quoi cela lui sert-il s’il perd sa vie ? Et que peut-on donner pour racheter sa vie ? Le Fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il donnera à chacun ce que lui auront valu ses actes. Vraiment, je vous l’assure, plusieurs de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir comme Roi.
Méditation
La haine des chefs religieux à l’égard de Jésus s’était amplifier, ils étaient prêts au meurtre, sans savoir que la mort du Seigneur était nécessaire à l’accomplissement de toutes les vérités annoncées à Pierre et au peuple pendant son ministère public. Pour Pierre une telle chose était impossible, sa foi et son intelligence n’étaient pas à la hauteur de ces révélations ; son cœur s’arrêtait à la vérité que Jésus était le Christ, le Messie, celui qui devait établir le royaume glorieux en ce monde. Ne pensant qu’à ce côté de la vérité, lorsque Pierre entend parler de sa mort, il le prend à part et lui dit : « A Dieu ne plaise, Seigneur, cela ne t’arrivera certainement pas ! » Sa grande affection pour le Seigneur et le désir de jouir au plus tôt du royaume, fait repousser la pensée de sa mort, en son esprit. Mais ses pensées étaient, en opposition à celles de Dieu. Elles étaient même celles de l’adversaire. Jésus alors se retourne et lui dit : « Va en arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale, parce que tu ne penses pas les choses qui sont de Dieu, mais celles qui sont des hommes. »
Sans la mort du Seigneur, Pierre, tout comme chacun de nous, aurait été exclu de toutes les bénédictions qui se trouvaient dans les pensées de Dieu. L’homme ne songe qu’à la jouissance de la chair pour laquelle la mort n’est pas nécessaire. Nous voyons ici combien la pensée de l’homme diffère de celle de Jésus. Pour notre Seigneur le salut de l’humanité, était ce qui avait de plus urgent. « Voici, je viens Dans le rouleau du livre il est question de moi Pour faire, ô Dieu, ta volonté. » (He 10.7) Le péché qui conduisait ses frères à la mort éternelle, ne pouvait trouver issu que dans sa propre mort offerte en rançon pour la multitude. L’idéalisation de nos pensées, peut nous entraîner à inventer un Dieu à la carte, un génie, retenue dans la lampe de notre spiritualité. Une lampe que nous allons frotter au gré de nos difficultés et peut-être même au gré de nos caprices, nous maintenant par cela hors des pensées de Dieu.
En disant à Pierre, « tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Jésus cherchait tout simplement éveillait en lui, cette part divine, qui est aussi en chacun de nous, et qui fait de Dieu le maître de l’impossible, mais aussi l’absolu souverain de nos vies. L’homme manque de confiance en son créateur, alors tout devient obstacle. Nous devons tirer des leçons de nos erreurs, Jésus n’a pas dit que ce sera facile, il a dit : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » N’oublions pas frères et sœurs bien-aimés de notre Seigneur, que l’épreuve est salutaire et fait grandir la foi de tous ceux qui croit en Jésus. Amen.