En passant de l’autre côté du lac, les disciples avaient oublié d’emporter du pain. Jésus leur dit : Faites bien attention : gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens ! Les disciples discutaient entre eux : Il dit cela parce que nous n’avons pas pris de pain ! Jésus, sachant ce qui se passait, leur dit : Pourquoi discutez-vous entre vous parce que vous n’avez pas de pain ? Ah, votre foi est bien petite ! Vous n’avez donc pas encore compris ? Ne vous souvenez-vous pas des cinq pains distribués aux cinq mille hommes et du nombre de paniers que vous avez remplis avec les restes ? Et des sept pains distribués aux quatre mille hommes et du nombre de corbeilles que vous avez emportées ? Comment se fait-il que vous ne compreniez pas que je ne parlais pas de pain quand je vous disais : Gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens ! Alors ils comprirent qu’il leur avait dit de se garder, non pas du levain que l’on met dans le pain, mais de l’enseignement des pharisiens et des sadducéens.
Méditation
Les disciples constatent qu’ils ont oublié de prendre du pain. De son coté, affligé par l’hypocrisie et l’incrédulité des pharisiens et des sadducéens, Jésus sent combien ses faibles disciples ont besoin d’être mis en garde contre ces gens-là. Aussi Il les prévient en leur disant : « Faites bien attention : gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens ! ». Les pauvres disciples étaient encore figer sur ce qui est matériel, au point de penser que le levain ne pouvait avoir de rapport qu’avec la fabrication du pain. Ils étaient préoccupés de leur oubli, plus que de la nécessité d’être en garde contre l’influence des doctrines pharisaïques et sadducéennes.
Les voyant discutaient entre eux, le Seigneur leur dit : « Pourquoi discutez-vous entre vous parce que vous n’avez pas de pain ? Vous n’avez donc pas encore compris ? Ne vous souvenez-vous pas des cinq pains distribués aux cinq mille hommes et du nombre de paniers que vous avez remplis avec les restes ? Et des sept pains distribués aux quatre mille hommes et du nombre de corbeilles que vous avez emportées ? » Comment pouvaient-ils avoir la moindre inquiétude, après avoir été témoins de tels actes de puissance et de bonté, et quand ils avaient toujours avec eux celui qui en était l’auteur ? Deux choses caractérisaient les disciples : ils ne comprenaient pas et ils ne se souvenaient pas. Ils n’avaient pas la compréhension spirituel ouverte aux enseignements du Seigneur, qui les mettait en garde contre une chose plus importante que celle de manquer de pain, ou de choses matérielles. Ils avaient oublié que la puissance et la bonté du Seigneur n’étaient pas quelque chose de momentané ; et qu’avec Lui tout devenait possible au quotidien. Qu’ils pouvaient se confier en lui pour tous leurs besoins, et que leurs cœurs soient tout entiers aux intérêts de leur Maître.
En ces disciples, qui nous paraissent dénués d’intelligence, nous avons notre propre image. Au lieu de nous exercés à vivre nos intérêts spirituels et la gloire du Seigneur, nous sommes nous aussi en souci pour les choses matérielles, pourtant nous avons fait mille fois l’expérience de la bonté de Dieu et de ses soins, et nous savons que lui « il sait de quoi nous avons besoin ». Nous oublions que notre intérêt est de chercher premièrement son royaume et sa justice, et que toutes les autres choses seront données par surcroit. Les disciples avaient déjà entendu le Seigneur prononcer ces paroles sur la montagne (Mat 6.25-34), et nous, combien de fois l’avons-nous lues ?
Plein de patience et de bonté, le Seigneur leur explique qu’il ne leur parlait pas du levain pour confectionnait le pain, aussi ils comprennent qu’il les met en garde contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens, car le levain ici représente une doctrine corruptrice. La doctrine des pharisiens est cette hypocrisie qui caractérise la religion de la chair. La doctrine des sadducéens, c’est le raisonnement du cœur naturel qui met de côté la parole de Dieu pour chercher à soustraire la conscience aux effets de cette Parole et être plus libre de suivre ses propres désirs. Deux maux contre lesquels nous avons à être mis en garde aujourd’hui. Soyons à cœur ouvert devant Dieu. Abstenons-nous des formes religieuses par lesquelles on cherche à cacher son vrai état à Dieu. Frères et sœurs recevons la Parole sans raisonnement, en reconnaissant sa divine autorité sur le cœur et la conscience. Amen.