Matthieu 12, 46-50

Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère.

Comme Jésus parlait à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.
Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent à te parler. »
Jésus répondit à cet homme : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »

Méditation :

« Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. » Jésus nous rappelle ici, le lien fraternel qui uni chacun de nous à lui. Tous ceux qui font la volonté de Dieu mon Père, font parti de ma parenté, nous dit Jésus. Ce passage de l’écriture, nous invite à méditer, sur notre relation avec le Père. Qu’en est-il de notre obéissance, prenons-nous le temps d’écouter la parole de Dieu et de la mettre en pratique ? Cherchons-nous vraiment à faire sa volonté, ou préférons nous faire notre volonté ?

L’obéissance nous fait accomplir la volonté de Dieu. Être chrétien ce n’est pas de dire « Seigneur, Seigneur » devant les hommes. C’est surtout de vivre cette profession en tout lieu sans jamais en avoir honte. Ce n’est pas non plus d’appeler une personne « Maître », si nous ne suivons pas ses enseignements. Le vrai disciple ne se voit pas seulement par ce qu’il dit, mais aussi par ce qu’il fait. L’obéissance à la volonté de Dieu est plus importante que la prédication prophétique. (Mt 7.22) Dieu peut employer les talents de chacun de nous pour la prédication, même si nos relations avec lui ne sont pas excellentes, uniquement pour que s’accomplisse le plan du salut. La puissance de Dieu pour sauver les hommes, n’appartient qu’à Lui seul. Il peut choisir de la transmettre par des personnes en dehors de notre choix.

Selon sa volonté, Dieu peut donner des pouvoirs miraculeux à n’importe qui. Ne donne-t-il pas la capacité de guérir, même aux médecins les plus méchants ? Les miracles ne l’oublions pas, nous montre la puissance de Dieu, et non celui de la personne par qui le miracle s’accomplit. Même Judas a reçu le pouvoir de chasser les démons, N’était-il pas « le fils de la perdition » (Jn 17.12)

La grâce nous conduit il est vrai vers le royaume, que nous sachions faire ou pas faire des miracles. Mais aucun homme quelque soit les miracles qu’il réalise ne peut entrer dans le Royaume sans la grâce de Dieu. Aucune grâce ne peut être accueilli par l’homme, dans la désobéissance. Elle serait invisible à ses yeux, trop occupé à convoiter les fastes de ce monde, ses plaisirs, ses débauches, ses luxures etc.

Le prophète Michée invite chacun de nous à la louange, à l’adoration : « Y a-t-il un dieu comme toi ? Tu enlèves le péché, tu pardonnes sa révolte au reste de ton peuple, tu ne t’obstines pas dans ta colère, mais tu prends plaisir à faire grâce. » La désobéissance, nous montre combien notre relation avec Dieu peut être distante. Lui qui a voulu se faire proche de l’homme, en naissant au milieu des hommes. En Marie il a pris chair, épousant ainsi notre humanité. En nous enseignant sa volonté, il édifie notre caractère, et nous apprends à le bâtir comme on bâti une demeure. Solide et résistante : « La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. » (Mt 7.25)

Seigneur, le seul rocher sur lequel nous pouvons construire une véritable et solide demeure c’est toi. Apprends-nous à faire la volonté du Père, affermi le temple de l’Esprit que nous sommes. Alors nos pas certain de leur force, marcherons vers le soleil de Pâques, le Christ ressuscité, pour une vie d’éternité dans le cœur miséricordieux du Père.

Amen.