Jésus parlait encore quand Judas, l’un des Douze, arriva et avec lui une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres, les scribes et les anciens. Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu : « Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le, et emmenez-le sous bonne garde. » À peine arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit : « Rabbi ! » Et il l’embrassa. Les autres mirent la main sur lui et l’arrêtèrent. Or un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille. Alors Jésus leur déclara : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus vous saisir de moi, avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais auprès de vous dans le Temple en train d’enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais c’est pour que les Écritures s’accomplissent. » Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu.
Méditation :
« Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le, et emmenez-le sous bonne garde. » Combien de fois, avons-nous, nous aussi embrassé Jésus pour le livrer quelques heures après. La parole ne dit-elle pas : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Mt 25.40) En effet à chaque fois que nous rejetons un frère, que nous le calomnions, que nous complotons contre lui, c’est à Jésus que nous infligeons tout cela. Aimer son prochain est loin d’être facile, pourtant il le faut. L’amour est une des conditions majeures exigées par notre Seigneur. Ne pas mettre le précepte en pratique, c’est ne pas aimer Dieu. C’est livré Jésus, comme l’a fait Judas.
L’évangéliste nous dit : « Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. » Le texte de ce jour, nous invite à méditer sur notre vie de disciple, notamment quand vient l’épreuve et qu’il nous semble que Jésus a été vaincu. Quand il nous semble, qu’il est Incapable de résoudre nos problèmes, ou d’éloigner de nous les personnes que nous n’aimons pas. Nous sommes conviés en ce jour, à examiner ce qui véritablement motive notre désir de suivre le Christ. Le faisons-nous de façon désintéressée, parce qu’il est le chemin, la vérité et la vie ? Ou bien attendons-nous qu’il fasse des prodiges pour nous et qu’il éloigne de nous toutes les épreuves de ce monde ? Dans la vie faite vous le choix d’un ami, parce qu’il peut vous venir en aide, ou parce que vous l’aimer tout simplement ?
Jésus nous a aimé le premier. L’Apôtre Jean nous le dit : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » (1 Jn 4.18-20)
Seigneur, vient au secours de nos faiblesses, augmente en nous l’amour. Alors nous pourrons recevoir, au moment choisi par toi, l’héritage promis, la vie éternelle dans ta gloire.
Amen.