Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre. Ils se rassemblèrent tous, les grands prêtres, les anciens et les scribes. Pierre avait suivi Jésus à distance, jusqu’à l’intérieur du palais du grand prêtre, et là, assis avec les gardes, il se chauffait près du feu. Les grands prêtres et tout le Conseil suprême cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort, et ils n’en trouvaient pas. De fait, beaucoup portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces témoignages ne concordaient pas. Quelques-uns se levèrent pour porter contre lui ce faux témoignage : « Nous l’avons entendu dire : “Je détruirai ce sanctuaire fait de main d’homme, et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme.” » Et même sur ce point, leurs témoignages n’étaient pas concordants. Alors s’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus : « Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ? » Mais lui gardait le silence et ne répondait rien. Le grand prêtre l’interrogea de nouveau : « Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? » Jésus lui dit : « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel. » Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit : « Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Qu’en pensez-vous ? » Tous prononcèrent qu’il méritait la mort. Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, couvrirent son visage d’un voile, et le giflèrent, en disant : « Fais le prophète ! » Et les gardes lui donnèrent des coups.
Méditation
« Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ? » Devant la menace que représentait Jésus pour leur pouvoir, les chefs des prêtres et l’ensemble des membres du sanhédrin décidèrent de le faire périr. Et pour ce faire il s’appuyait sur les lois misent en vigueur par le pouvoir religieux, et qui condamnaient à mort tout homme qui se prétendait être fils de Dieu. Bien que les époques soient différentes, Jésus semble-t-il reste une menace pour ceux qui aiment le pouvoir. Ne cherche-t-on pas à le faire disparaître aujourd’hui de notre société, de nos écoles, de nos administrations, de nos familles même ?
« Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. » (Jn 2.19) Jésus n’a pas dit : « Je détruirai ce sanctuaire fait de main d’homme, et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme. » Ses faux témoignages n’étaient que prétexte pour détruire le temple de Dieu que Jésus était. Soyons aussi conscient que Dieu peut détruire tout sanctuaire dédié à des faux dieux que l’homme ferait de son corps, et qu’il peut le rebâtir, et en faire le temple de l’Esprit de Dieu. Mais Dieu ne fera rien sans l’homme, car il lui a donné liberté absolue dans ses choix en toutes choses. Jésus était venu comme une lumière, une lampe sur nos pas, mais les hommes refusèrent la lumière, préférant les ténèbres.
« Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? » Les prodiges et les signes que Jésus faisait, suffisaient à prouver sa Messianité. Mais le reconnaître aurait enlevé tout pouvoir, aux chefs religieux. La réponse de Jésus était l’instant tant attendu, par le prince des ténèbres qui contrôlait le cœur de tous ses hommes. Jésus répond : « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel. » C’est à cause du pouvoir que génère ce monde, que de nombreux hommes encore aujourd’hui crucifie le Christ sur la croix de leurs idéologies. Mais l’écriture nous dit : « Il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup, qu’il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. » Pour que l’homme voit l’espérance que procure la foi, en celui qui a donné sa vie pour tous les hommes, Jésus le Christ notre Seigneur et Sauveur. Amen.