Marc 1. 1-8

Jésus renouvelle le désert

Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Méditation :

« Voici que j’envoie mon messager devant toi, pour préparer la route. » Jean exhortait ses contemporains au repentir. Aux scribes, aux pharisiens et aux sadducéens il dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion, Et n’allez pas dire en vous-mêmes : ’Nous avons Abraham pour père’ ; car, je vous le dis : avec les pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. » (Mt 3.7-9) Où en sommes-nous de notre repentir ? Cette parole nous est proposée dans l’attente de la venue de Jésus, nous concerne aujourd’hui, plus que jamais.

Il n’est pas question ici de tracer un chemin dans le désert, mais dans la vie de chacun de nous. Ce chemin du repentir sur lequel Jean nous invite à marcher, ne doit pas être tracé sur le sol mais dans le cœur de chaque homme. Jean précédait Jésus, il était le précurseur, celui qui devait annoncer la venue imminente du messie de Dieu. L’Esprit de Dieu, n’était pas encore donné aux hommes. Mais aujourd’hui Christ, nous en a fait don, afin qu’il nous enseigne et nous guide. Est-ce que nous le laisserons agir pour notre salut, ou bien le contristerons-nous en prenant les routes de la perdition ? Quel sens donnons-nous au mot « péché » ? N’est-ce pas pour chacun de nous, se détourner de Dieu et se refermer sur nous-même, au lieu de s’ouvrir à Celui qui est source de l’amour ?

Être en communion avec l’Esprit, c’est entreprendre de réformer sa vie, de l’examiner et accomplir la volonté de Dieu. C’est aussi éliminer les obstacles qui sont : l’orgueil qui nous conduit à être impitoyable et sans amour envers les autres, l’injustice qui nous fait tromper notre prochain, en invoquant de faux prétextes de dédommagement ou de compensation pour faire taire la conscience. Être en communion avec l’Esprit, c’est détruire en nos cœurs la rancœur, le désir de vengeances, de trahisons dans l’amour. C’est combler les vallées de la paresse, de l’incapacité de s’imposer le moindre effort, en acceptant tout péché d’omission. Être en communion avec l’Esprit, c’est aimer son prochain comme soi-même et Dieu plus que tout.

Seigneur en ce jour béni de toi, que nos cœurs soient en communion avec ton Esprit pour le salut de nos âmes. Que l’Esprit fasse de nous des témoins véridiques de ta présence au milieu des hommes, afin que tous puissent partager ta gloire dans l’éternité de Dieu le Père.

Amen.