En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Méditation :
« Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. » Jésus nous rappelle ici, le lien fraternel qui uni chacun de nous à lui. Tous ceux qui font la volonté de Dieu mon Père, font partie de ma parenté, nous dit Jésus. Ce passage de l’écriture, nous invite à examiner profondément notre relation avec Dieu le Père. Prenons-nous véritablement le temps d’écouter la parole de Dieu et de la mettre en pratique ? Cherchons-nous vraiment à faire sa volonté, afin d’être une vrai parenté pour Jésus ?
L’obéissance à Dieu, accomplit en nous la volonté de Dieu. Être chrétien ce n’est pas de dire « Seigneur, Seigneur » devant les hommes. C’est surtout de vivre cette profession de foi en tout lieu sans jamais en avoir honte. Ce n’est pas non plus d’appeler une personne « Maître », si nous ne suivons pas ses enseignements. Le vrai disciple ne se voit pas seulement par ce qu’il dit, mais aussi par ce qu’il fait. L’obéissance à la volonté de Dieu est plus importante que la prédication prophétique. (Mt 7.22) Dieu peut employer les talents de chacun de nous pour la prédication, même si nos relations avec lui ne sont pas excellentes, uniquement pour que s’accomplisse le plan du salut. La puissance de Dieu pour sauver les hommes, n’appartient qu’à Lui seul. Il peut choisir de la transmettre par des personnes en dehors de notre choix.
Selon sa volonté, Dieu peut donner des pouvoirs miraculeux à qui il veut. Ne donne-t-il pas la capacité de guérir, même aux médecins les plus méchants ? Les miracles ne l’oublions pas, nous montre la puissance de Dieu, et non celui de la personne par qui le miracle s’accomplit. Même Judas avait reçu le pouvoir de chasser les démons. N’était-il pas « le fils de la perdition ? » (Jn 17.12) La grâce il est vrai, nous conduit vers le royaume, que nous sachions faire ou ne pas faire des miracles. Mais quel que soit les miracles que l’homme réalise, il ne peut sans la grâce de Dieu entrer dans le Royaume. L’homme désobéissant, ne peut accueillir les dons et les charismes de Dieu parfaitement, trop occupé à convoiter les fastes de ce monde, ses plaisirs, ses débauches, ses luxures, ils seraient invisibles à ses yeux.
Comme le prophète Michée que nos cœurs deviennent, louange et adoration pour l’Adonaï : « Y a-t-il un dieu comme toi ? Tu enlèves le péché, tu pardonnes sa révolte au reste de ton peuple, tu ne t’obstines pas dans ta colère, mais tu prends plaisir à faire grâce. » (Mi 7.18) La désobéissance, rend lointaine notre relation avec Dieu, et nous prive de toute action immédiate de sa part. Lui qui par son Fils Jésus Christ a voulu se faire proche de l’homme en naissant au milieu des hommes, voit l’homme s’éloigner de lui préférant les fastes de ce monde éphémère, à son amour éternel. En prenant chair en Marie, il épouse notre humanité. En nous enseignant sa volonté, il édifie notre caractère, et nous apprends à bâtir notre foi, comme on bâti une véritable demeure, solide et résistante : « La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. » (Mt 7.25) Fondée en Jésus Christ !
Seigneur, le seul rocher sur lequel nous pouvons construire une véritable et solide demeure spirituelle c’est toi. Apprends-nous à faire la volonté du Père, affermi le temple de l’Esprit que nous sommes. Alors nos pas assurés de ta force et de ton zèle, marcherons vers le soleil de Pâques, le Christ ressuscité, afin de vivre dans son éternité auprès de Dieu notre Père.
Amen