Matthieu 12. 33‭-‬37

Matthieu 12. 33‭-‬37

Considérez ou bien que l’arbre est bon et que son fruit est bon, ou bien que l’arbre est mauvais et que son fruit est mauvais, car c’est à son fruit que l’on reconnaît l’arbre. Espèces de vipères ! Comment pouvez-vous tenir des propos qui soient bons alors que vous êtes mauvais ? Car ce qu’on dit vient de ce qui remplit le cœur. L’homme qui est bon tire de bonnes choses du bon trésor qui est en lui ; mais l’homme qui est mauvais tire de mauvaises choses du mauvais trésor qui est en lui. Or, je vous le déclare, au jour du jugement les hommes rendront compte de toute parole sans fondement qu’ils auront prononcée. En effet, c’est en fonction de tes propres paroles que tu seras déclaré juste, ou que tu seras condamné.

Méditation

Le Seigneur montre à ces hommes que leurs paroles manifestaient ce qu’ils étaient : des méchants, du cœur desquels il ne pouvait sortir de bonnes choses ; car de l’abondance du cœur la bouche parle, et l’arbre est connu par son fruit. Comme c’est par la bouche que se manifeste l’état du cœur, il faudra rendre compte à Dieu, au jour du jugement, de toutes les paroles oiseuses qu’on aura dites. Frères « par tes paroles tu seras justifié, ou par tes paroles tu seras condamné ». De même il est dit : « C’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. » (Romains 10.10), car comment savoir si quelqu’un est sauvé s’il ne le confesse pas ?

Le Seigneur dit encore au verset. 35 : « L’homme bon, du bon trésor, produit de bonnes choses, et l’homme mauvais, du mauvais trésor, produit de mauvaises choses ». Comment peut-il venir quelque chose de bon de l’homme ? N’est-il pas dit que « nul n’est bon, sinon un seul, Dieu. » (Lc 18.19). Pour qu’il puisse sortir quelque chose de bon de l’homme, il faut que Dieu y ait premièrement placé ce qui est bon. Quand nous reconnaissons Jésus comme maître et sauveur et que nous acceptons le baptême, une nouvelle naissance, se produit, c’est cette régénération cité par Jacques dans sa lettre au chapitre 1verset 18 : « Il nous a engendrés par la parole de la vérité ».

Mais ce n’est pas tout que d’être né de nouveau ; il faut ensuite écouter la Parole, s’en nourrir, la lire ; c’est l’exhortation que donne Jacques dans sa lettre : « Que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère ». (Jc 1.18) Que nos pensées soient formées par la parole de Dieu, afin que nous puissions, de ce bon trésor, produire de bonnes choses ! Souvenons-nous qu’il ne peut rien venir de bon de notre cœur, sinon ce que Dieu y met par sa Parole. C’est pourquoi nous trouvons constamment, dans les discours de la Sagesse, ces exhortations : « Écoute » ; « Écoutez » ; « N’oublie pas mes enseignements » ; « Sois attentif à mes paroles » etc. (Pr 1 à 9). Salomon, lorsqu’il était encore jeune et que Dieu lui disait : « Demande ce que tu veux que je te donne », au lieu de souhaiter des richesses, il lui répondit : Donne-moi « un cœur qui écoute » (1 R 3.1-9). Frères et sœurs, que ce soit là votre prière, afin que Dieu puisse aussi vous dire : « Voici, j’ai fait selon ta parole » (1 R 3.12). Car « bienheureux l’homme qui m’écoute, veillant à mes portes tous les jours, gardant les poteaux de mes entrées ! Car celui qui m’a trouvée a trouvé la vie, et acquiert faveur de la part de l’Éternel ; mais celui qui pèche contre moi fait tort à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort » (Pr 8.34-36). Amen.