Lorsqu’un esprit mauvais est sorti de quelqu’un, il erre çà et là dans des lieux déserts, à la recherche d’un lieu de repos, et il n’en trouve pas. Il se dit alors : « Mieux vaut regagner la demeure que j’ai quittée. » Il y retourne donc et la trouve vide, balayée et mise en ordre. Alors il va chercher sept autres esprits encore plus méchants que lui et les amène avec lui. Ils entrent dans la demeure et s’y installent. Finalement, la condition de cet homme est pire qu’avant. C’est exactement ce qui arrivera à ces gens de notre temps qui sont mauvais.
Méditation
En utilisant cette image de l’esprit mauvais, Jésus nous parle de l’état d’Israël aux derniers jours. L’histoire du démon nous montre juste ce qu’il adviendra au peuple juif et à tous ceux qui rejettent celui qui est la vie et la salut de l’humanité tout entière, Jésus. N’oublions pas que Dieu seul sait tout ce qui se passe dans le domaine invisible, surnaturel, où se meuvent les mauvais esprits. Le démon, sorti de l’homme, représente l’idolâtrie à laquelle s’était livré le peuple d’Israël autrefois et qui avait causé sa transportation à Babylone ; car l’idolâtrie n’est autre chose que l’adoration des démons.
Revenu de leur captivité, le peuple ne retomba pas dans l’idolâtrie. Le temple fut rebâti, le culte lévitique rétabli ; extérieurement tout paraissait en ordre. C’est au milieu de cet état de choses que Jésus vint, pour être reçu dans sa maison. « Il vint chez les siens ; et les siens ne l’ont pas reçu ». Si le démon de l’idolâtrie avait été chassé, c’était pour que le peuple reçoive son Roi, mais comme il s’y refusait, la maison restait vide, non seulement vide et balayée de l’idolâtrie, ornée de formes du culte du vrai Dieu, mais vide aussi de Celui qui venait apporter à son peuple bien-aimé les bénédictions promises ; on l’avait rejeté en disant : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » (Lc 19.14). Alors le démon de l’idolâtrie s’étant trouvé à son aise en Israël, il revient, trouve la maison vide et bien préparée à le recevoir, prend avec lui sept autres démons plus méchants que lui-même, entre et habite là.
C’est l’Antichrist, l’homme de péché, celui dont le Seigneur parle en disant aux Juifs : « Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez. » (Jn 5.43). Telle sera l’idolâtrie de la fin, sept fois pire que celle qui amena la transportation d’Israël à Babylone. Ce passage nous concerne nous aussi et elle a pour conséquence le jugement radical, de ceux qui aurons rejeté Jésus, alors seul le résidu croyant en Christ pour sa délivrance, constituera le nouvel Israël qui jouira du règne Éternel du vrai Fils de Dieu. Amen.