Luc 10. 21-24

« Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint »

À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »

Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

Méditation :

« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. » (Mt 11.25) La hache fanfaronne-t-elle contre celui qui la brandit ? La scie s’enorgueillit-elle, aux dépens de celui qui la tient ? (Isaïe 10.15) La créature, est-elle aussi sage et savante que son créateur ? Voilà de quoi méditer sur notre identité de créature, et sur l’identité du créateur. Qu’a-t-il révélé aux tout-petits, que les sages et les savants ignorent ? Pourquoi cacher aux élites de ses créatures, l’essentiel du plan du salut ?

L’homme sage et savant fait de tout bien que Dieu lui donne, une institution. Un lieu, ou même la foi, finie par s’épuiser et mourir. La croyance, la foi, la mise en pratique des préceptes du Christ, sont régies aujourd’hui de manière institutionnelle. N’est-ce pas cela que Jésus reprochait aux grands prêtres, aux Scribes et aux Pharisiens jadis ? Peut-on faire des dons de Dieu, de ses bienfaits de sa grâce, une entreprise, un bien institutionnel immuable ? Peut-on faire de la grâce de Dieu et des dons de l’Esprit Saint, une institution, dont le dicta nous éloigne de Dieu ? N’est-il pas écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même ? Jésus dit : « Personne ne peut venir à moi, si le Père ne l’attire. » (Jn 6.44) Est-ce que cette parole du Christ nie la liberté d’un acte de foi de l’homme ? Bien sûr que non ! Est-ce qu’elle donne raison à ceux qui se plaignent de ne pas avoir la foi, parce que cette grâce ne leur a pas été faite ? Bien sûr que non. On peut être attiré par Dieu et ne pas y adhérer, pour de multiples raisons. Bon nombre de chrétiens, malgré l’appel reçu de Dieu, font marche arrière et préfère la vie du monde. Dieu ne s’en offense pas, il leur laisse le choix, le libre arbitre. Sa tristesse fut grande quand les scribes et les pharisiens crucifièrent Jésus, les a-t-il fait périr pour étancher une quelconque soif de vengeance ? Non !

Dieu nous montre son amour, à travers le don de la vie de son Fils bien-aimé. Et malgré les travers de chacun de nous, chaque jour, Dieu fait confiance à l’homme ; Il croit que la créature qu’il a faite à son image et à sa ressemblance, se rebellera le moment venu contre les forces du mal. Il croit que c’est dans la liberté et l’amour qu’il gagnera son cœur. Et qu’alors il pourra, épouser son âme. La Divinité, la Messianité de Jésus, bien que révélées à tout Israël, resta caché aux yeux de grands prêtres, des scribes et des pharisiens. Ceux qui se prenaient pour sage et savant, n’ont pas cru que le Fils de Dieu pouvait être charpentier. Un Roi charpentier cela ne s’était jamais vu, un Fils de Dieu charpentier quel folie. Seul les pauvres, les plus démunis, les malades et les pécheurs, ont crus en Lui et l’ont accueilli. « L’amour s’est fait chair, il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » (Jn 1.11-12)

Seigneur, apprends-nous à te reconnaître, dans chaque moment, à chaque instant de notre vie. Apprends-nous à être témoin de ta présence, témoins véridique, et reconnaissable à l’amour que nous aurons les uns pour les autres, pour la gloire de ton nom.

Amen.