Luc 10.17-24.

Luc 10.17-24.Samedi 01 octobre 2011

Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom.

Bonne nouvelle de Jésus !!!

Luc 10.17-24.

Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux. Ils racontaient : « Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Vous, je vous ai donné pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et pouvoir sur toute la puissance de l’Ennemi ; et rien ne pourra vous faire du mal. Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. » Jésus, exultant de joie sous l’action de l’Esprit Saint, dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

Méditation :

« Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom. » La fidélité des apôtres aux enseignements de Jésus leur avait permis de mettre Satan en déroute, Jésus confirme alors l’autorité de Dieu qui leur avait été donné ; "Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Vous, je vous ai donné pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et pouvoir sur toute la puissance de l’Ennemi ; et rien ne pourra vous faire du mal. « Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits mauvais vous sont soumis, Jésus les invite à la vigilance et à l’humilité. Mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. » N’ayons pas en nous la joie de la victoire sur le mal, comme la satisfaction d‘une revanche, car elle pourrait être en chacun de nous, une volonté de domination et de puissance. Mais ayons la joie de faire la volonté de Dieu « sur la terre comme au ciel. » Une joie qui nous inscrit dans le ciel, dans l’espace de Dieu. « Car vos noms sont inscrits dans le cœur de Dieu. »

La Joie, la joie de l’amour, la joie de la beauté, la joie de croire, même la joie des plaisir et des réjouissances banale que provoque les bons côtés de la vie, et qui nous apparaissent comme un don, peuvent parfois coexister avec de rudes épreuves. Au fond, la vraie joie, nous la goûtons souvent confronté aux dures réalités de la vie, des moments difficiles qui nous entraînent, fort heureusement au besoin d’être en présence de Dieu.

Les apôtres le savent, ils ne doivent pas se réjouirent, que de la joie de cette puissance extérieure, sinon ils passeraient à côté du mystère de la Croix. L’épreuve qui leur sera proposé n’est pas celui d’un Messie triomphant, mais celui d’un Messie souffrant. D’ailleurs, à part quelques femmes et Jean, qui resteront avec Marie au pied de la Croix, tous les autres vont s’enfuirent en prenant leurs jambes à leur cou. Ils vont partirent dans le sens opposé à celui que Jésus leur indique, la croix.

La force du disciple est dans l’acceptation de sa faiblesse, mais aussi dans l’acceptation de la croix. Paul nous dit : « Que la croix de notre Seigneur Jésus-Christ reste notre seul orgueil ». N’oublions pas que la croix, était pour les disciples eux même un scandale. La croix était vécue dans un premier temps, comme le symbole d’un échec (rappelons nous des disciples d’Emmaüs). Mais Jésus s’est montré « obéissant jusqu’à mourir et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout… » (Ph 2.8-9).

Jésus, est heureux que cette action victorieuse ait pu se faire à travers ses disciples. C’est à des ‘petits’ qu’Il a donnés le pouvoir de chasser les esprits mauvais. Il exulte de joie car il a plu au Père de se faire connaître par le moyen du Fils. Jésus proclame la louange du Père ; « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté.

Cette phrase de Jésus, nous montre la liberté souveraine de Dieu de se révéler à qui il veut, quand il veut, par le moyen qu’il veut. C’est Dieu qui se communique. C’est Dieu qui se révèle. Il n’est pas au bout de nos raisonnements humains ; il n’est pas au bout de nos calculs ; il n’est pas au bout de nos expériences fussent-elles spirituelles. Dieu se communique librement et gratuitement à qui il veut. Et Jésus nous l’enseigne ici. Car « tout lui a été confié par le Père ». Le Père avec qui il vit en intime et profonde communion.

« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. » En effet le Christ c’est rendu visible à nous dans la sainte eucharistie, nous pouvons le toucher, le recevoir, vivre de sa vie. Heureux sommes-nous frères et sœurs, en transformant le pain et le vin en son corps et en son sang, Jésus s’offre à nous pour que nous vivions de la vie éternelle.

En ce jour de sabbat méditons et préparons nos cœurs, afin de vivre avec plénitude l’eucharistie dominicale. Qu’un repentir sincère, nous permette de recevoir malgré notre indignité celui qui par le don de sa vie, nous a donné le salut et la vie dans l’éternité du Père.

Amen.