Samedi 25 Mai 2011

Matthieu 8, 5-17

"Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri".

Bonne nouvelle de Jésus !!!

Mt 8, 5-17

Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l’armée romaine vint à lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l’un : ’Va’, et il va, à un autre : ’Viens’, et il vient, et à mon esclave : ’Fais ceci’, et il le fait. » A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux, et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même. Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.

Méditation :

Quel grand amour chez ce centurion pour son serviteur, quelle compassion, et quelle humilité. : « Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement » (Mt 8.6). L’amour et l’inquiétude profonde du centurion touche le cœur de Jésus.

Le centurion n’est pas contrarié parce que son serviteur ne peut plus assurer son travail. Sa souffrance est réelle, et elle est tournée vers le malade, envers qui il manifeste une compassion authentique : « il souffre terriblement » dit-il à Jésus. Ce serviteur, malade, était devenu complètement inutile pour son maître. Il aurait été bien plus simple de s’en débarrasser ou de le laisser mourir. Mais le centurion s’est soucié de son serviteur. Il en a pris soin et désirait ardemment qu’il se rétablisse.

Nous voyons habituellement des parents emmener leurs enfants, ou des gens emmener leurs amis. Le centurion lui, ne se présenta pas en pensant à ses intérêt, mais uniquement dans l’intérêt de son serviteur.

Jésus propose de visiter le serviteur, mais le centurion ne s’en sent pas digne. Il dit alors à Jésus "Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri". Il ne dit pas que son serviteur n’est pas digne que Jésus vienne, mais que lui, il n’est pas digne.

Le centurion reconnaît l’autorité de Jésus, habituellement ce sont les juifs qui s’abaissent. Pour bien montrer qu’il a reconnu en Jésus le pouvoir de Dieu, il lui dit : moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l’un : ’Va’, et il va, à un autre : ’Viens’, et il vient, et à mon esclave : ’Fais ceci’, et il le fait. » Alors dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.

Le centurion, reconnaît que son pouvoir de commandement ne peut pas être comparer à celui de Jésus. L’autorité de Jésus, ne s’exerce pas que sur quelques hommes seulement. Mais sur tout ce qui existe. Il ouvre la bouche et tout lui obéit. Seigneur, tu peux donner des ordres à toute la création, à cette maladie. Tu ordonnes à cette maladie de disparaître et elle disparaîtra.

Amen, je vous le déclare, dit Jésus à tous ceux qui était là, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Le centurion vit en enfant de Dieu. Il attend tout de Dieu, une foi qui est la garantie de ce qu’on espère, la preuve de ce qu’on ne voit pas.

La foi est la base de tout, le point de départ de toute vraie vie, de tout amour, de tout don de soi. La foi est la fondation de toute vie chrétienne. Seule la foi a pu soutenir les disciples dans leurs œuvres, leurs épreuves, leurs peines, leurs souffrances, à l’imitation de Jésus. Seule la foi nous permet d’accepter les contradictions et la souffrance. Seule la foi nous fait comprendre l’Eucharistie.

Notre foi c’est Jésus, Verbe de Dieu incarné qui nous affirme qu’il n’est pas venu juger le monde, mais donner sa vie pour le salut des hommes. En ce jour Seigneur augmente, affermis et encourage notre foi, pour que soit déraciné en nous les arbres de l’indifférence, de l’intolérance, et de la haine. Augmente, affermis et encourage notre foi, Pour que l’amour du prochain soit en nous source de joie et de paix.

Amen.