Matthieu 8. 18-22

Matthieu 8. 18-22

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive du lac. Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

Méditation

Ce scribe, les foules émerveillées, et même les disciples, tous étaient heureux et honorés d’avoir au milieu d’eux un tel homme. Le scribe pensait à la gloire qu’il y aurait pour lui à suivre un maître comme Jésus. Mais si tous avaient une demeure dans ce monde, où la grâce avait fait descendre le Fils de l’homme, venu du ciel, Lui ne pouvait en avoir ici-bas, car rien sur la terre ne pouvait offrir de repos à un tel Homme, tout étant empreint des conséquences du péché et de la puissance de Satan.

L’adhésion aux préceptes du Christ demande, que nous soyons détacher de tout ce qui en ce monde, nous emprisonne et ralentie notre marche vers la Jérusalem céleste. « Celui qui aime son fils ou sa fille plus que Moi n’est pas digne de Moi ! Celui qui ne prend pas sa croix et ne Me suit pas n’est pas digne de Moi ! » Nous dits Jésus. (Mt 10.37-38) Le Seigneur nous demande-t-il ici, de renoncer à notre famille, à notre confort, aux avantages matériels de la vie. Non ! C’est lui qui nous le donne. Il nous invite simplement, à ne pas devenir esclave des choses de ce monde et à faire de notre vie sociale, familiale, professionnelle, un chemin de vie et d’espérance. Que les fastes de ce monde, et même ceux que nous aimons, ne soient pas pour nous, un frein, ou une raison d’abandon sur la route du Royaume.

Nul être humain, n’est digne du Christ. « Tous ont péchés. » (Rom 3.23) C’est par grâce que nous sommes devenus fils et filles de Dieu. Par le don gratuit de sa vie à la croix, Jésus nous fait le don le plus merveilleux, celui de devenir membre héritier de la Sainte famille de Dieu. En nous demandant de l’aimer et de le chérir plus que nos proches, Jésus nous enseigne par cet amour, a aimé nos proches au-delà de tout ce qui est division, jalousie, humiliation. Il ne s’agit pas d’un plus ou d’un moins, il s’agit de placer le Christ et ceux que nous aimons, dans le dynamisme d’une mort et d’une résurrection. Celui qui dit aimer, et qui n’aime pas dans cette énergie de la puissance de la résurrection, est encore dans un état de mort. Nous sommes alors incapables de nous donner totalement au Christ et encore moins à ceux que nous aimons.

Suivre Jésus, c’est faire mourir en soi le vieil homme. Suivre Jésus, c’est aimer, au-delà de la division, de l’égoïsme, de l’individualisme, de l’orgueil. Suivre Jésus, c’est être reconnu comme ses disciples par l’amour que nous avons les uns pour les autres. Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur. Si le Christ est notre trésor, alors notre cœur est déjà dans l’éternité de Dieu. Amen.