Jean 19. 31- 37

Jean 19. 31- 37

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Méditation

Ce sabbat est ici particulier, car il précède la Pâque. Afin que les corps ne demeurent pas en croix les juifs vont demander à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les juifs continuaient leurs pratiques rituelles, qui était devenu pur formalisme ; leur religion aurait dû les conduire à accepter Jésus, mais comme ils l’avaient rejeté, elle perdait toute sa valeur. Les juifs agissaient comme si tout allait bien devant Dieu, Ils venaient de crucifier son Fils, et ils n’en avaient aucune conscience. « Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23.34)

Toute religion séparée de celui qui en est la source et l’objet, « Jésus, » endurcit son cœur et mène une pratique sans conscience. Ce sabbat était grand, parce qu’il avait lieu cette année-là, le lendemain du jour où l’on sacrifiait l’agneau pascal ; il était le premier jour de la semaine des pains sans levain. Au moment où Jésus était sur la croix, le sacrifice de la Pâque avait eu lieu, le soir du vendredi juif, qui commençait à six heures de notre jeudi (Ex 12.6). Le Seigneur fut mis en croix le vendredi, antitype de la Pâque ; il passa le sabbat tout entier dans le sépulcre. Ce jour-là était grand en effet et il ressuscita le premier jour de la semaine, premier dimanche. Ce grand sabbat était le dernier. Jusqu’à la conversion du résidu futur tous les sabbats qui sont célébrer n’ont aucune valeur pour Dieu.

« Voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. » La lance du soldat fut le dernier outrage infligé à Jésus. Jésus était bien mort, et il était mort pour le salut de tous les pécheurs. Mort dans laquelle l’homme en Adam et ses péchés ont pris fin. Le sang expie les péchés et l’eau purifie le pécheur. L’apôtre Jean le dit : « C’est lui qui est venu par l’eau et par le sang, Jésus le Christ, non seulement dans la puissance de l’eau, mais dans la puissance de l’eau et du sang ; et c’est l’Esprit qui rend témoignage, car l’Esprit est la vérité. » (1Jn 5.6) L’eau ici représente la parole : « Grâce à ma parole vous êtes pur. » (Jn 15.3) les disciples avaient cru en la parole, mais il fallait aussi le sang, le sang de celui qui purifie par le sacrifice de lui-même à la croix pour le salut de tous les hommes. Amen.