Jean 19.37-42,20.1-10

Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis.

Après cela, Joseph d’Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d’environ cent livres de myrrhe et d’aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l’enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c’est la coutume d’ensevelir chez les Juifs. Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n’avait été mis. Ce fut là qu’ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche. Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis. Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre. Ils couraient tous deux ensemble. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; s’étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n’entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut. Car ils ne comprenaient pas encore que, selon l’Écriture, Jésus devait ressusciter des morts. Et les disciples s’en retournèrent chez eux.

Méditation :

Peut-on être disciple de Jésus en secret ? En effet nombreuses et nombreux sont les disciples du Christ, qui vivent leur foi en secret, dans les pays du Moyen-Orient. Persécutés, ils n’ont pas d’autres choix que de se cacher pour vivre leur amour pour Jésus. Joseph d’Arimathée, faisait partie de ses disciples qui ne pouvait clamer son appartenance à Jésus, à cause de la persécution. Mais afin que le corps sans vie du Seigneur, ne reste entre les mains de ses assassins et ne soit jeté dans une fosse commune, Joseph d’Arimathée le réclamera à Pilate, afin de lui donner une sépulture descente. Nicodème faisait lui aussi parti des disciples du Christ, qui ne pouvait vivre sa foi au grand jour.

La mort de Jésus, aurait pu faire défaillir la foi de ses deux hommes. N’oublions qu’ils étaient Pharisien et que leur communauté, avait œuvré ardemment pour l’arrestation du Seigneur et sa crucifixion. Leur rencontre avec Jésus, les avait marqués à jamais. C’est donc avec espérance qu’ils avaient œuvrés pour l’ensevelissement de Jésus, et que Joseph d’Arimathée avait donné le tombeau familial au Fils de Dieu. Savaient-ils qu’il allait revenir des entrailles de la terre ? Non ! Mais les prodiges et les miracles que Jésus avait réalisés sous leurs yeux, avaient ouvert en eux les portes de l’espérance d’une vie nouvelle. Le Royaume que proclamait Jésus, n’était pas un mythe. Il était là sous leurs yeux, mais le voile du doute les empêchait encore de le voir.

Au matin de la résurrection, l’évidence était là sous les yeux de tous ceux qui avaient crus en Jésus. Un tombeau vide, un vide qui ne reflétait pas l’absence. Un vide qui montrait l’incomparable grandeur de Dieu, le Fils premier né, ouvrait par la puissance de Dieu, les portes de la vie éternelle à tous ceux qui croiront en Lui. Une nouvelle aire venait de s’ouvrir pour Joseph d’Arimathée, Nicodème, Marie de Magdala et tous ceux qui mettrons leur foi en Jésus Christ. La résurrection dont parlait Jésus n’était pas une utopie, une vision chimérique de ce monde, mais une réalité. Une promesse faite par Dieu aux hommes, dans le nom de Jésus christ son Fils notre Sauveur et Seigneur.

En ce jour, nourrissons-nous de l’espérance qui anima les premiers chrétiens, et croyons nous aussi que Christ est vivant, pour le salut de tous les hommes.

Amen.