Matthieu17, 14-20

C’est parce que vous avez trop peu de foi.

Quand Jésus, Pierre, Jacques et Jean rejoignirent la foule, après que Jésus eut été transfiguré sur la montagne, un homme s’approcha, et tombant à genoux devant lui, il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des crises d’épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et souvent aussi dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. » Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi ici. » Jésus l’interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri. Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ? » Jésus leur répond : « C’est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : ’Transporte-toi d’ici jusque là-bas’, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »

Méditation :

« Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? » Dit Jésus à ses disciples. Il n’est pas suffisant d’être disciple, la foi en la parole de Dieu et son agir, doit être aussi ancrée au fond de nous. Le reproche de Jésus n’est pas négatif, il lui tarde simplement de voir ses disciples prendre le relais, en accomplissant comme lui les œuvres du Père.

La foi en Christ et en sa parole transforme la vie de l’homme. Il n’est pas nécessaire, qu’elle soit grande nous dit Jésus. Qu’elle soit simplement de la taille, d’une graine de moutarde c’est bien suffisant. C’est alors que nous prenons conscience, de notre pauvreté, de notre incapacité à nous dépasser sans Dieu. Nous possédons certes de nombreuses richesses matérielles, mais aucune d’elles ne peuvent nous apporter le salut. Seule notre foi en Dieu, l’amour de Dieu et du prochain, la persévérance nous ouvriront les portes du Royaume.

Il arrive que celui qui prie, ne soit pas profondément dans l’amour pour celui, pour lequel il intercède, il est difficile alors d’avoir une foi profonde concernant la guérison du malade. Jésus, était rempli d’amour, pétri d’amour, c’est ce qui lui à permis de donner sa vie, pour nous. De même il nous invite à l’amour du prochain, si nous voulons ne pas être en échec à chaque fois que nous intercédons pour un frère.

Le désir de nous donner le salut, ne conduisit pas seulement Jésus à la croix, mais aussi à déverser sur l’humanité souffrante une pluie rédemptrice (le Saint Esprit) qui sous forme d’eau est sortie de son côté transpercé. Il en sortit aussi la vie, la vie de Dieu en abondance. C’est ce désir qui unit Jésus au Père et à sa miséricorde, une prière d’éternité, qui sauve et qui guérit. « Jésus interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri. » Dieu n’abandonne jamais ses enfants, nous dit le Psalmiste.

Confiant en sa miséricorde, en ce jour de sabbat, avançons-nous d’un pas assuré à la sainte table de l’eucharistie. Et recevons de celui qui est toute miséricorde la grâce du pardon et du salut. Dieu accomplit toujours ses promesses. Le pain et le vin de la nouvelle alliance sont les prémices du Royaume, la certitude de la vie éternelle auprès de Dieu le Père.

Amen.