En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblèrent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait. Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare ! » De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »
Méditation :
Devant l’hypocrisie des pharisiens Jésus fait référence à l’endurcissement du cœur de l’homme dans le péché, puis Jésus se met à enseigner aux Pharisiens le plan de Dieu sur l’union de l’homme et de la femme (le mariage). D’abord, dit Jésus, Dieu « les fit homme et femme… A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un ». Aux yeux de Dieu, le mariage ne peut exister qu’entre un homme et une femme. Puis, Jésus affirme, « ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ». Nous voyons ici l’indissolubilité du lien du mariage. Jésus élève le mariage, à un niveau totalement nouveau, celui de sacrement (C.E.C 1601) Le mariage devient le reflet de l’amour de Dieu pour les hommes. Ainsi, le lien du mariage devient indissoluble, comme l’amour de Dieu pour nous est indissoluble, fidèle pour toujours.
Quand est-il me direz-vous de tous les chrétiens aujourd’hui divorcés, séparés, à cause de la violence, de la mésentente, des ruptures pour cause d’infidélité. Dieu a-t-il un plan pour tous ceux qui se sont remariés, qui ont eu des enfants de cette union et qui éprouvent de l’amour pour leur compagnon. Pour Jésus, la raison de divorcer qui semble être la seule acceptable, est l’infidélité de l’un des conjoints (Mt 5.32).
Faut-il traiter, tous ceux qui pour des motifs sérieux et graves, tous ceux qui souvent ont été en danger et n’ont pas eu d’autre alternative que le divorce, tous ceux qui ensuite ont reconstruit leur vie selon leur humanité, d’adultères ? La parole du christ ne souffre à ce propos, d’aucune ambigüité. Nous traitons ici un sujet bien délicat et il y a risque d’incompréhension, voir même de mauvaise interprétation. Faut-il briser la cellule familiale qui s’est à nouveau crée, pour revenir à la situation précédente avec l’ex-conjoint, qui de son côté a peut-être refait sa vie ? Ou faut-il tout simplement à nouveau divorcer et rester seul chacun de son côté ? Jésus a-t-il demandé à la femme samaritaine rencontrée au bord du puits de Jacob (Jn 4.18) de quitter l’homme avec lequel elle vivait pour retourner auprès d’un de ses anciens maris ? Non ! Et encore vers lequel des cinq serait-elle allée ? Paul disait ; "que chacun demeure dans l’état dans lequel il était quand il a été appelé". (1 Cor.7.20) Je crois : Que si un frère ou une sœur tombe, et qu’il se repent et qu’il revient sincèrement vers le Seigneur, il peut trouver le pardon de Dieu et sa place à nouveau à la table du Père céleste, dans la vie de l’église en vivant la fraternité. Le fils qui était perdu a été retrouvé, il était mort et il est revenu à la vie. Alors la joie a été grande dans la maison du Père où l’enfant revenu a retrouvé sa place dans la maison et à la table de son père ! (Lc 15.11-32)
Prions en ce jour pour que dans l’amour de Dieu, nous puissions ramener vers le Père tous les prodigues de nos paroisses et de la terre, ne chargeons plus nos frères de fardeaux, à l’image du Christ rassemblons et instruisons pour la gloire de Dieu.
Amen