Alors Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchèrent de Jésus et lui dirent : Maître, nous désirons que tu fasses pour nous ce que nous allons te demander. – Que désirez-vous que je fasse pour vous ? leur demanda-t-il. Ils répondirent : Accorde-nous de siéger l’un à ta droite et l’autre à ta gauche lorsque tu seras dans la gloire. Mais Jésus leur dit : Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous demandez ! Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, ou passer par le baptême que j’aurai à subir ? – Oui, lui répondirent-ils, nous le pouvons. Alors Jésus reprit : Vous boirez en effet la coupe que je vais boire, et vous subirez le baptême par lequel je vais passer, mais quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m’appartient pas de vous l’accorder : ces places reviendront à ceux pour qui elles ont été préparées. En entendant cela, les dix autres s’indignèrent contre Jacques et Jean. Alors Jésus les appela tous auprès de lui et leur dit : Vous savez ce qui se passe dans les nations : ceux que l’on considère comme les chefs politiques dominent sur leurs peuples et les grands personnages font peser leur autorité sur eux. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous. Au contraire : si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur, et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.
Méditation
La passion de Jésus était imminente, ce n’était plus un prophète qu’on allait assassiner, mais le Fils du Dieu vivant : Jésus le Christ notre Seigneur ! Voyant sa fin ici-bas proche, les fils de Zébédée se risquèrent à lui demander d’être l’un à sa droite et l’autre à sa gauche, dans le royaume. « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Jésus n’est pas venu pour octroyer aux hommes un pouvoir supplémentaire, ou un poste ministériel dans le Royaume. Il est venu nous guider vers le chemin du Royaume, un chemin fait d’humilité et de renoncement à soi-même. « Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. » Notre humanité a du mal à croire en la grandeur de l’homme dans le service. L’esprit de service semble plus conforme et adapté à ceux qui se trouvent tout en bas de l’échelle. Voilà un Roi qui bouscule toute la hiérarchie, un créateur au service de sa créature.
« Frères, vous le savez : ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n’est pas l’or et l’argent, car ils seront détruits ; c’est le sang précieux du Christ, l’Agneau sans défaut et sans tache. » (1.Pie1.18-19) Jacques et Jean aspiraient à régner au côté de Jésus, ils aspiraient à la notoriété et au pouvoir que pouvait procurer cette nomination à siéger à la droite et à la gauche du Christ. Il en est de même pour nous aujourd’hui, servir n’est pas notre fort. Il est bien plus gratifiant pour l’être humain d’être servi, que de servir. Jésus nous montre que le contraire valorise l’homme, aux yeux de Dieu. Le serviteur est maître dans le Royaume.
En ce jour demandons à Dieu, dans sa grande miséricorde, de faire descendre sur chacun de nous l’Esprit de service. Pour que par lui, au service de nos frères et sœurs, nous soyons témoignage vivant de la présence du Christ en ce monde. Amen.