Jean 14, 15-16.23b-26

« L’Esprit Saint vous enseignera tout »

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »

Méditation :

Nous sommes en quête de vérité dans une société où les marchands d’illusions sont de plus en plus nombreux. La télévision, les médias et Internet viennent très souvent amplifier l’individualisme et l’appétit de plaisirs des gens. Le chemin à parcourir pour accéder à la vérité profonde de son être est alors plus long. Comment nous dégager de cette ambiance enveloppante et destructrice qui obsède notre regard ? Comment être sensible à la tâche impérieuse et exaltante qui nous est offerte, la proclamation de la bonne nouvelle ? Comment découvrir ce trésor caché, enfoui au cœur de nous-mêmes, Jésus Christ ?

Jésus nous invite à la vigilance, et nous demande d’examiner notre cœur : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. » Il nous dit encore : « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de Vérité. » (V. 16-17). Le Saint Esprit est celui qui, aujourd’hui, comme hier et demain, prolonge la présence de Jésus. Ce soutien total du Christ vis-à-vis des siens jadis, nous est aussi accordé en plénitude aujourd’hui. Nous le retrouvons dans sa prière au soir de sa passion, le Jeudi Saint : « Je les ai gardés… je les ai protégés…" Et il continue d’intercéder pour nous auprès du Père. "Nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus Christ, le Juste. » (1 Jn 2.1)

Au temps de Jésus, la famille était l’espace où se transmettait la foi. Le père était le dépositaire de la Parole, de la Règle de vie divine. La mémoire est importante dans notre relation avec Jésus : « Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. » Ces commandements de Dieu, Israël les a reçus de Moïse qui les tenait de Dieu, ainsi, de génération en génération, ce sont les pères qui rediront, répéteront ces préceptes à leurs enfants. Cet enseignement de la sagesse de vie "qui vient de Dieu", c’est cela le lien fort tissé entre père et fils, entre parent et enfant qui fera la relation paternelle, maternelle et filiale.

L’image du Paraclet est-elle encore parlante aujourd’hui ? Combien de chrétien recherche véritablement sa présence ? Dans une société décadente où la famille est de plus en plus éclatée, ou la laïcité est prônée, et le nom de Dieu écarté, rejeté. Le savoir transmis par l’école, et par les nouvelles technologies, sont nécessaire et voir même importantes, mais ne comporte pas la notion de Dieu, ni d’enseignement sur sa parole. Internet et les médias deviennent chaque jour une source immense de savoir et de connaissance pratique où l’homme peut puiser certaine connaissance. Mais n’y a-t-il pas là le danger d’appauvrissement de notre foi et voir même l’oublie de Dieu ?

Frères et sœurs, Jésus nous dit : « Celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. » (1Jn 4,16) Dans l’assiduité à sa parole, par la prière et les chants de louanges, acclamons notre Dieu, et chantons sa gloire. Car il est dit : « Dieu descends dans la louange de son peuple. » Prenons le temps en ce jour d’établir avec lui, une relation filiale et fidèle. Afin que s’ouvre devant nos pas les portes de la Jérusalem céleste, promise par Dieu à tous ceux qui croiront en son Fils Jésus Christ.

Amen