Matthieu 13. 18‭-‬23

Matthieu 13. 18‭-‬23

Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur : Chaque fois que quelqu’un entend le message qui concerne le royaume et ne le comprend pas, le diable vient arracher ce qui a été semé dans son cœur. Tel est celui qui a reçu la semence « au bord du chemin ». Puis il y a celui qui reçoit la semence « sur le sol rocailleux » : quand il entend la Parole, il l’accepte aussitôt avec joie. Mais il ne la laisse pas prendre racine en lui, car il est inconstant. Que surviennent des difficultés ou la persécution à cause de la Parole, le voilà qui abandonne tout. Un autre encore a reçu la semence « parmi les ronces ». C’est celui qui écoute la Parole, mais en qui elle ne porte pas de fruit parce qu’elle est étouffée par les soucis de ce monde et par l’attrait trompeur des richesses. Un autre enfin a reçu la semence « sur la bonne terre ». C’est celui qui écoute la Parole et la comprend. Alors il porte du fruit : chez l’un, un grain en rapporte cent, chez un autre soixante, chez un autre trente.

Méditation

Écoutez, nations, la parole du Seigneur ! Annoncez dans les îles lointaines : « Celui qui dispersa Israël le rassemble, il le garde, comme un berger son troupeau. » (Jr 31.10) Écoutez la parole, recevez-la, méditez-la, qu’elle devienne en vous semence fructueuse. Celui qui écoute la parole de Dieu distraitement, n’entend que les bruits du monde, il ne peut la comprendre, ni l’avoir à demeure en lui. La parole devient alors dérangeante, et inappropriée à sa condition de vie. Il ne voit en elle qu’un frein à sa volonté, à sa vie, que des interdits pour tout ce qui est de ce monde, comme les richesses et les plaisirs charnels. Les ruses du mauvais deviennent alors pour lui, que des incidents ou des accidents de la vie.

Celui qui écoute la parole de Dieu et qui se laisse dominer par la rancœur, la haine et bien d’autre ressentiment, voit la sagesse et la richesse de la parole, mais son cœur endurcit ne l’accueille que pour un court instant. Les évènements malheureux de son existence, comme une carapace va envelopper son cœur, et rien, ni même les conseils de ses proches, ou d’un ami, ne pourront l’atteindre. La parole ne peut grandir en lui, car chaque souvenir, comme un feu détruira les germes de la parole, endurcissant un peu plus son cœur, jusqu’à en vouloir à Dieu pour ses déboires. Chaque nouvelle épreuve, sera pour lui une souffrance, une persécution. Emprisonné dans la colère, il ne sera que destruction pour ses proches et pour lui-même.

Celui qui écoute la parole, soucieux de son image, de son pique-nique qu’il n’a pas terminé de préparer, de sa tenue vestimentaire qu’il va mettre après l’office, ou des affaires fructueuses qu’il pourra réaliser, entend la parole, mais toutes ses facultés intellectuelles trop occupées à mixer, parole de Dieu, soucis, orgueil, médisances, cupidité, travail, etc. se mélangent et finissent par noyer la parole, sous un flot de bien d’autres informations, toutes aussi incompréhensibles les unes que les autres. Celui qui écoute la parole, en faisant taire en lui, les bruits du monde, ses colères, sa haine, son orgueil, son individualisme, les prétentions de son savoir ; la parole de Dieu devient en lui bonne nouvelle du Royaume, il se laisse enseigner par elle, émonder, transformer, il devient alors avec Jésus, héritier du Royaume. « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. » (Jn 14.23)

Seigneur, rend nous attentif à ta parole. Apprends-nous à écouter, à entendre, à comprendre ta parole. Qu’elle demeure en nous, afin que nous devenions par elle, demeure de Dieu. Seigneur que ta parole soit en nous le témoignage de ta présence vivante en ce monde, espérance de salut pour toute l’humanité. Amen.