Or, étant entré dans la barque, il traversa le lac et vint dans sa ville. Et voici, on lui apporta un paralytique couché sur un lit. Et Jésus voyant leur foi, dit au paralytique : Prends courage, mon enfant, tes péchés sont pardonnes. Et voici, quelques-uns des scribes dirent en eux-mêmes : Celui-ci blasphème. Et Jésus, voyant leurs pensées, dit : Pourquoi pensez-vous de mauvaises choses dans vos cœurs ? Car lequel est le plus aisé, de dire : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés,… lève-toi, dit-il alors au paralytique, prends ton lit et va-t’en dans ta maison. Et s’étant levé, il s’en alla dans sa maison. Ce que les foules ayant vu, elles furent remplies de crainte, et elles glorifièrent Dieu, qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
Méditation
« Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. » Cette phrase du Seigneur s’adresse à chacun de nous individuellement aujourd’hui, non pas parce que nous le méritons, mais uniquement par grâce. Pour les docteurs de la loi et les grands prêtres, Jésus blasphème car Dieu seul à le pouvoir de pardonner les péchés, les écritures sont claires sur ce point. Jésus le sait ! Mais n’est-il pas le Fils de Dieu et Dieu lui-même ? N’est-il pas la loi et les prophètes, ses enseignements ne montrent-ils pas sa messianité ? Aveuglés par leur soif du pouvoir et l’autorité qu’ils exercent sur le peuple, les dirigeants religieux manquent de discernement à son égard. Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ? » N’est-il pas celui qui sonde les cœurs et les reins ? (Ap 2.23)
Le pouvoir est grisant, ajouté à cela la cupidité, l’orgueil, l’égoïsme, l’individualisme, nous avons ici toute les raisons qui ont fait que Jésus a été crucifié. Le regard de l’homme, ne voit souvent que le court terme, il est vrai que le Royaume est au milieu de nous, nous dit Jésus. Mais l’homme ne pourra l’atteindre, que si il met sa foi en Dieu, et en son Fils, Jésus le Christ notre Seigneur.
L’aveuglement des scribes, et des prêtres, c’est l’aveuglement de chacun de nous aujourd’hui. Des premiers apôtres à ce jour, l’église n’a pas cessé d’enseigner la Messianité de Jésus, sa Miséricorde, le pourquoi du don de sa vie. Combien de chrétien, après avoir reçu le sacrement de réconciliation au nom de Jésus, continue de culpabiliser ? A croire que l’absolution reçue, par les pasteurs de l’église n’est pas valable. Jésus ne nous dit-il pas : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Jn 20.23) Les péchés seront donc remis à ceux à qui nous prêcherons l’Évangile, et qui croiront à la bonne nouvelle, et ils seront retenus à ceux qui ne croiront pas.
Qu’est-ce qui est le plus facile, nous dit Jésus ? De dire : ‘Tes péchés sont pardonnés’, ou bien de dire : ‘Lève-toi et marche’ ? Jésus nous invite, à ne pas nous laisser paralyser par nos erreurs, par l’orgueil, par la cupidité et les fastes chimériques de ce monde. Il nous invite à nous relever, à chaque fois que nous tomberons. Jésus nous invite à rencontrer dans chaque eucharistie le Fils de l’homme qu’il est, et qui a le pouvoir d’effacer le péché, afin que les hommes obtiennent le salut.
Seigneur, tu as fait don de ta vie pour que tous les hommes puissent goûter un jour, aux joies de la résurrection. Tu as fait don de ta vie, pour que les hommes soient lavés de tous péchés et obtiennent la vie éternelle. Nous te rendons grâce pour ton infinie miséricorde.