Matthieu 9. 35-38

Matthieu 9. 35-38

Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

Méditation

L’opposition des chefs du peuple, portait préjudice aux besoins qu’exprimait ceux qui recherchaient véritablement le Royaume. Ceux qui avaient pris la place de bergers au milieu du peuple, les sacrificateurs, les scribes et les pharisiens, ne se souciaient pas du troupeau ; ils en tiraient tous les avantages possibles à leur propre profit. Dans le livre du prophète Ézéchiel, dieu reproche la conduite des bergers : Fils de l’homme, prophétise contre les pasteurs d’Israël ! Prophétise, et dis-leur, aux pasteurs : Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! (Ez 34.1) Les bergers conduisent le troupeau pour qu’il puisse paître en toute sécurité, Ils ne sont pas là pour paitre sur le dos du troupeau.

La méchanceté de ceux qui étaient sensé conduire le peuple d’Israël, leur infidélité à l’égard du troupeau, leur haine vis-à-vis de Jésus, donna au Seigneur une raison de plus pour accomplir son œuvre d’amour envers les miséreux. C’est ainsi que dans sa compassion il dira à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » Jésus, nous invite par cette phrase, à la prière. Il nous enseigne à nous adresser au Père en toute simplicité. Le salut des hommes en dépend. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » (Jn 17.18) L’envoi des disciples est la continuation de sa mission, qui est le salut de tous les hommes.

Jésus ne nous demande pas de réaliser l’impossible, Il ne nous demande pas de prouver quoique ce soit à nos frères du monde. Il nous demande simplement de témoigner avec joie, avec force et certitude de notre foi. Il nous invite simplement à le ressembler dans l’amour, afin de venir en aide aux plus petits des siens. « Ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. » (Ep 4.2-3)

Frères et sœurs bien-aimés, n’oublions jamais cette phrase de notre Seigneur Jésus-Christ ; « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples. » (Jn 13.25) Amen.