Marc 6. 45-52

Le cœur était aveugle

Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. Voyant qu’ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser. En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur ! » Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n’avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé.

Méditation :

Jésus se met à l’écart pour prier. » Tout ce que Jésus entreprend, est concerté, validé par le Père. « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. » (Jn 5.19) Les vagues de nos difficultés ne peuvent empêcher Jésus, de marcher sur la mer de nos épreuves. Et même si souvent, notre manque de foi, nos doutes, nous poussent à voir Jésus comme un fantôme, comme Pierre malgré notre peur nous crions vers lui. « Seigneur, sauve-nous ! »

Au plus fort de la tempête, quand nous accablent nos difficultés, Jésus nous semble loin, on oublie même qu’il nous voit, qu’il veille de loin comme un Père, veille sur son enfant, prêt à intervenir. Jésus n’intervient pas à la première vague, ni à notre première frayeur. Il attend, il nous laisse faire appel à notre foi d’abord, et ce, malgré la peur et le doute, qui nous envahit et nous submerge. Jésus nous parle : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur ! »

Osons comme Pierre, lui dire : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-nous de venir vers toi sur l’eau. » Mais souvent la peur et le doute paralysent nos initiatives et nos élans spirituels. Le péché profondeur abyssal, sépare l’homme de sa vraie nature, qui trouve sa source en Dieu. L’épreuve souvent salutaire fait grandir et affermir notre foi, et même si elle est souvent vacillante, la flamme de l’espérance le maintien en vie. « Hommes de peu de foi, pourquoi avez-vous douté ? » Quand est-il pour nous en ce jour ? Dirons-nous comme les disciples une fois la barque de notre vie stabilisée « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

Seigneur toi qui connaît notre pauvreté spirituelle, augmente et affermit notre foi. Que la ferveur de notre prière parvienne jusqu’à toi, pour que sur les eaux de la grâce, unis à toi, nous puissions atteindre la rive du Royaume.

Amen.