En ce temps-là, comme une grande foule se rassemblait, et que de chaque ville on venait vers Jésus, il dit dans une parabole : « Le semeur sortit pour semer la semence, et comme il semait, il en tomba au bord du chemin. Les passants la piétinèrent, et les oiseaux du ciel mangèrent tout. Il en tomba aussi dans les pierres, elle poussa et elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité. Il en tomba aussi au milieu des ronces, et les ronces, en poussant avec elle, l’étouffèrent. Il en tomba enfin dans la bonne terre, elle poussa et elle donna du fruit au centuple. » Disant cela, il éleva la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
Ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole. Il leur déclara : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n’ont que les paraboles. Ainsi, comme il est écrit : Ils regardent sans regarder, ils entendent sans comprendre.
Voici ce que signifie la parabole. La semence, c’est la parole de Dieu. Il y a ceux qui sont au bord du chemin : ceux-là ont entendu ; puis le diable survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être sauvés. Il y a ceux qui sont dans les pierres : lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n’ont pas de racines, ils croient pour un moment et, au moment de l’épreuve, ils abandonnent. Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont les gens qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité. Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance. »
Méditation :
Il nous faut mourir en nous-même, si nous voulons vivre de la vraie vie. Ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel, nous dit Paul. Voilà pour chacun de nous de quoi méditer. Au-delà de la mort physique, que représente la mort pour chacun de nous ? Est-ce la fin de tout, le commencement de tout, ou un utopique rêve qu’on bon nombre de spirituel ? Comprendre les divers cultes qui existent, discerner leurs appartenances au vrai Dieu, est essentiel à notre devenir spirituel. Les cultes dont les bases reposent sur des contes, des légendes, des mythes, n’ont aucun fondement historique crédible. « Quand tu sèmes une graine, elle ne peut pas donner vie sans mourir d’abord ; et tu ne sèmes pas le corps de la plante qui va pousser, tu sèmes une graine toute nue : du blé ou autre chose. » Historiquement nous pouvons reconstruire les bases de la naissance de cette vie, ni la reconnaître comme véridique.
Nous qui sommes chrétien, nous avons une histoire, celle de la naissance du Christ qui par sa mort et sa résurrection crédibilise, notre appartenance à Dieu le Père. Notre histoire prend racine depuis Abraham, et nous conduit à Moïse, aux prophètes et à Jésus qui est l’alpha et l’oméga. Le grain de blé qui ne meurt pas, ne peut vivre. De même nous mourrons spirituellement si nous ne faisons pas mourir les plaisirs charnels qui nous entraînent a péché contre Dieu et nous ne pourrons jamais connaître les plaisirs de la vie éternelle auprès de Dieu.
La semence de vie, c’est tout d’abord la parole de Dieu. Si nous l’accueillons sans l’écouter, elle ne pourra demeurer en nous, comme un ruisseau qui jaillit que quand il pleut, il se tarira aussitôt le soleil revenu, et aucun souvenir ne subsistera. Si nous l’accueillons dans un cœur de Pierre, elle ne pourra avoir des racines solides, le feu de l’épreuve brulera même le souvenir de sa vie naissante. Si nous l’accueillons dans le monde, au milieu de nos égoïsmes, de nos individualismes, de nos cupidités et de nos plaisirs charnels, elle sera piétinée par notre cécité, étouffée par notre refus de la laisser vivre en nous. Pour que la parole porte du fruit en nous, il nous faut donc mourir en nous-même, nous débarrasser du vieil homme qui sommeille en chacun de nous. La bonne terre c’est un cœur bon et généreux, un cœur de miséricorde et d’amour. Un cœur qui aime Dieu et son prochain.
Le grain de blé c’est chacun de nous, pour vivre il nous faut mourir. La mort physique, nous conduit si nous croyons en Christ à la vie éternelle. Une vie dont les prémices sont déjà en chacun de nous, mais que nous avons du mal à en prendre conscience. C’est le Saint Esprit qui en nous aidant à faire mourir nos déviances, notre désespérance, nos doutes, nos iniquités, fera grandir en nous les réalités du Royaume ainsi que la certitude de notre salut.
Confions donc en ce jour à Jésus, tout ce qui encombre notre perception des réalités du Royaume. Osons lui remettre notre vie, comme l’on fait les apôtres. Pour que nous puissions nous aussi, dès aujourd’hui, obtenir en héritage en ce monde la vie éternelle.
Amen.