Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l’Écriture : L’amour de ta maison fera mon tourment. Les Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps . Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
Méditation
« La Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. » Dans l’évangile de Jean, nous pouvons remarquer au chapitre 5.1 ; 6.4 et 7.2 que les différentes solennités sont intitulés fêtes des Juifs, sauf cette dernière Pâque que nous méditons ici, car elle coïncidait avec la mort de Jésus, avec qui ils étaient en opposition spirituelle. À l’origine, ces fêtes étaient des « fêtes dédiées à l’Éternel », mais elles avaient perdu leur caractère, parce que l’Éternel présent au milieu du peuple dans la personne de Jésus, avait été rejeté. Elles devenaient donc simplement une fête des Juifs.
En arrivant au temple le spectacle de marché, déplu à Jésus ; « Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. » Le temple de Dieu était devenu, un lieu de marchandage où se mêlait paganisme et spiritualité. « Jésus fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Nous pouvons voir dans cette purification du temple, une figure de celle qui surviendra au retour de notre Seigneur dans sa gloire.
Les évangéliste Matthieu et Luc nous présente ce fait, après l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, Jean lui, place cet évènement après les noces de Cana qui préfigure les mille ans (Ap 20) et la venue glorieuse du Christ apportant la joie au résidu souffrant, c’est-à-dire ceux qui verront son retour dans la gloire. « Ses disciples témoins de tout ce qu’il avait dit et fait se rappelèrent cette parole de l’Écriture : L’amour de ta maison fera mon tourment. » Tout homme qui reçoit l’appel de Dieu et devient véritable disciple du Christ, éprouve un jour ce tourment, et désire que tout lieu de prière, y compris son cœur, soit un véritable temple de Dieu et non un lieu de commerce en tout genre. Nous voyons encore ici que les coutumes où traditions sont affaires d’hommes et non de Dieu.
« Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Jésus ne parlait pas du temple de pierre, mais de son corps vrai temple de la présence de Dieu. « Le ciel est mon trône, Et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, Ou quel sera le lieu de mon repos ? » L’ignorance de écritures, nous voile la vérité sur Dieu et les réalités du Royaume. L’homme n’a appris à croire qu’en ce qu’il voit, et qu’en ce qu’il entend. Mais ce qu’il voit n’est rien d’autre qu’un monde aux réalités éphémères, aux promesses mensongères. Ce que Dieu peut accomplir en instant, il faut à l’homme parfois des décennies, des siècles. « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Les vestiges de ce monde qui parfois s’écroulent, laisse en nos cœurs un grand désarroi, un goût d’amertume. Alors que notre corps devenu par le sacrifice de Jésus, temple de l’Esprit semble nous laisser dans l’indifférence. Seigneur, éveille nos consciences à l’importance du temple de l’Esprit que nous sommes devenus par ta grâce. Pour que les réalités du Royaume, deviennent dès aujourd’hui visibles à nos yeux. Amen.