Jean 2. 1-11

« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée »

En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. » Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

Méditation

Les noces de Cana, symbolise ici l’établissement du règne du Christ concernant la joie qui caractérise le règne des mille ans (Ap 20). Deux faits caractérise se récit ; il manque de vin pour faire de ses noces une vraie réussite et le Seigneur leur en donne ce qu’il y a de meilleur. Dans la Parole, le vin est l’emblème de ce qui donne la joie, soit pour Dieu, soit pour les hommes (Jg 9.13). Il est vrai que lors d’une fête un peu de vin pris modérément peut aider à enlever notre timidité et à nous donner suffisamment d’audace pour que nous puissions participer dans le rire et la joie à la fête ou nous sommes conviés. Mais est-ce bien là, la vraie joie du cœur ? Pour que la joie se produise, il faut que tout soit en rapport avec la pensée de Dieu, afin que Dieu soit libre de nous faire jouir de sa présence et de ses bienfaits.

Pour que les bénédictions apportées par le Christ puissent s’accomplir à l’égard de toutes les nations, de tous les peuples, il fallait que Jésus soit crucifié et qu’il meurt. C’est pourquoi à la demande de sa mère à propos du manque de vin il répondra : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » La joie de tous les peuples ne pouvait survenir que lorsque le Christ aurait fait don de sa vie. Les noces de Cana sont les prémisses de cette joie à venir, ou nous serons rempli de la présence éternelle de Jésus. Il nous arrive souvent, d’être comme ses jarres vide de toute chose, et le temps qui passe fini par les remplir d’amertume, de solitude, de haine, de colère et de bien d’autre chose encore. Ici l’histoire nous dit que Jésus fit remplir les six jarres d’eau, puis il en fit un vin de grande qualité. Sachant que l’eau symbolise la présence et la puissance d’action de l’Esprit, il nous faut l’accueillir pour que nos cœurs se remplissent de joie et d’espérance.

Marie nous livre le secret, elle dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira. » Que nous dit Jésus en ce jour ? « Remplissez d’eau les cuves. » Ou, remplissez de bonne volonté votre cœur, remplissez-le du désir d’aimer, remplissez-le du désir de pardonner, remplissez-le de mes préceptes. « Car quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. » Si nous remplissons à ras bord nos cœurs du désir de le laisser nous combler, alors il le changera source de joie, de paix et d’amour. Amen.