Les soldats du gouverneur traînèrent Jésus vers l’intérieur du palais et rassemblèrent toute la cohorte autour de lui. Ils lui arrachèrent ses vêtements et le revêtirent d’un manteau écarlate.Ils lui posèrent sur la tête une couronne tressée de rameaux épineux ; dans sa main droite, ils placèrent un roseau en guise de sceptre. Ils s’agenouillèrent devant lui en disant sur un ton sarcastique : Salut, roi des Juifs ! Ils crachaient sur lui et, prenant le roseau, ils le frappaient à la tête. Quand ils eurent fini de se moquer de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le crucifier.
Méditation
Un jour, ces soldats païens, ainsi que tous les hommes, nous ploieront les genoux devant ce même Seigneur, Jésus, lorsqu’il se manifestera dans sa gloire. Les moqueurs et les violents que nous avons été, seront alors confrontés à cette réalité, face au ressuscité. Mais pour ce moment bien précis le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs est l’Agneau sans défense, la victime conduit à la croix pour accomplir l’œuvre de la rédemption en faveur des impies tels que ceux qui nous ont précédés jadis, et pour chaque impie que nous sommes. À cette heure solennelle, la haine des hommes contre Dieu et son amour pour eux, va se rencontrer à la croix. Puissions-nous ployer nos genoux devant Jésus comme sauveur et Seigneur, pour l’amour qu’il nous montre en accomplissant notre salut, que de les ployer comme pêcheurs au jugement dernier.
Tout au long de son ministère public Jésus l’a dit : « Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. » (Lc 5.32) En effet c’est pour les pécheurs, que le juste des justes sera crucifié. C’est à la croix, que Jésus nous montre toute la dimension de Dieu, au milieu du monde. Pour l’homme athée, pour les orgueilleux et tous ceux qui sont imbus d’eux-mêmes, elle est folie. Mais pour celui qui accepte de croire, pour ceux qui ont mis leur espérance en Dieu, elle est certitude de salut. Cette image du Golgotha nous montre un monde composait d’hommes cruels, et d’hommes repentants au milieu. Il nous montre aussi un Dieu, dont la seule faiblesse est l’amour. Un amour inconditionnel en faveur des hommes, don de Lui-même pour que tous obtiennent le salut. « Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Ro 5.8)
Cet amour va-t-il mourir à la croix avec le Christ ? Bien au contraire ! Jésus le disait déjà tout au long de son ministère public : « C’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. » (Jn 12.27) Cet amour va se répandre sur le monde, et être donné aux hommes, de manière permanente par le don du Saint Esprit. L’homme peut librement l’accepter, ou le refuser. Dieu nous laisse le choix, lui dire oui, ou non. Amen.