LUC 18.31-34

LUC 18.31-34

Prenant les Douze auprès de lui, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem, et que va s’accomplir tout ce qui a été écrit par les prophètes sur le Fils de l’homme.

En effet, il sera livré aux nations païennes, accablé de moqueries, maltraité, couvert de crachats ; après l’avoir flagellé, on le tuera et, le troisième jour, il ressuscitera. »

Eux ne comprirent rien à cela : c’était une parole dont le sens leur était caché, et ils ne saisissaient pas de quoi Jésus parlait.

Méditation

Il fallait que s’accomplisse les paroles que les prophètes avaient annoncé concernant Jésus. Pouvait-il refuser la coupe du salut, que le Père avait prévu de toute éternité ? Bien sûr que non ! Sans la mort de Jésus, le temps de la grâce, n’aurais pas pu être introduit, et aucun pécheur n’aurait pu être justifié. Pauvre ou riche, le Royaume nous aurait tous échappé, personne, ni même les enfants aurait pu y entrer. Il fallait que le Christ meure pour mettre fin à la sentence qui pesait sur l’homme, depuis Adam. Et c’est sur le chemin vers la croix, que la haine de l’homme pour Dieu se manifesta à son plus haut degré. C’est aussi à la croix que l’amour de Dieu dans sa plénitude va s’exprimé, en son Fils, le Christ souffrant de la part de Dieu et des hommes.

Pour les disciples, entendre Jésus parler de souffrances cela n’avait aucun sens. Pourtant c’était bien la vérité. Comment un homme aussi puissant en parole, marchant sur les eaux, capable de réveiller les morts, pourrait subir les conséquences des péchés des hommes ? Leurs pensées ne leur montraient qu’un Christ vivant, triomphant sur terre, qui allait faire apparaître de manière immédiate son Royaume. Si leurs pensées empreintes du judaïsme à l’égard du Messie les empêchaient de comprendre, rien ne les empêchait de croire en ce que Jésus leurs disait à propos des choses à venir. Il nous faut prendre conscience que notre manque d’intelligence nous vient souvent de l’incrédulité qui réside en nos cœurs. Jésus la reprocher à ses disciples : « O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! » (Lc 24.25)

Les disciples auraient dû comprendre, tous les prophètes ont annoncé les souffrances du Christ. Eh bien que Jésus les eût entretenus de toutes ses choses, un élément essentiel leur manquait. Cela n’adviendra qu’au jour de Pentecôte : « Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. » (Ac 2.2-3) Ce n’est qu’après avoir reçu le Saint Esprit que les disciples comprirent toutes les prophéties. Jésus le dit : « Ils seront tous enseignés de Dieu. » (Jn 6.45) Il merveilleux de voir, dans le livre des Actes, avec quelle facilité les apôtres trouvaient, dans l’Ancienne Alliance, les passages concernant Jésus, son œuvre et ses faits glorieux. Il en sera de même pour nous, si nous laissons l’Esprit Saint nous guider sur les pas de celui qui est le chemin, la vérité et la vie.

Amen.