Luc 18.15 à 18.17

Laissez venir à moi les petits enfants

Or on lui amenait même les petits enfants, afin qu’il les touchât ; ce que les disciples voyant, ils les reprenaient. Mais Jésus les appela à lui, disant : Laissez venir à moi les petits enfants et ne les empêchez point ; car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. En vérité, je vous dis que celui qui ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant, n’y entrera point.

Méditation :

L’agir des disciples contrariait Jésus, aussi il les rappellera à l’ordre : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent » Jésus révèle ici que le royaume de Dieu, appartient à ceux qui ont la candeur des enfants. Sur le mont des béatitudes, il dit à la foule : « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » L’insouciance et le désir vivre chaque moment intensément, montre bien souvent la détermination de l’enfant à aller jusqu’au bout de ses aspirations.

Dans ce récit Jésus, met en évidence le dessein de l’enfant, par rapport à la motivation de l’adulte. Les disciples, au titre de leur appel et de leur expérience revendiquent une proximité avec Jésus. Les enfants eux, jouissent simplement et gratuitement de cette proximité. Être fils du Royaume ne s’acquiert pas, par nos propres forces, notre savoir ou notre intelligence. Être « fils du Royaume » est un don gratuit de Dieu. C’est par grâce que nous recevons toutes choses en ce monde. Certains diront c’est le fruit de mon labeur, mais réfléchissons bien : Qui a mis en nous la vie ? Qui a créer notre corps et lui a donné la force d’accomplir des œuvres merveilleuses ? Qui éclaire notre intelligence, et nous guide vers le savoir ? Tout nous vient de Dieu, qui nous l’accorde gratuitement, sans aucun mérite de notre part.

Pour posséder le Royaume et accueillir le don d’être enfant de Dieu, il nous faut reconnaître que nous sommes totalement dépendants de notre Père céleste. Que sans Lui, nous ne pouvons rien faire de bon. (Jn 15.5) L’adulte a souvent des motivations intéressées pour vivre dans l’amitié de quelqu’un. L’enfant, va se fier lui, au discernement de l’amour pour accepter, ou pas, même ceux qui lui sont proche, comme ceux qui lui sont étranger. L’homme regarde les apparences, l’enfant lui voit la disposition du cœur de l’autre.

Seigneur, à l’image des enfants, apprends-nous la spontanéité et la totale dépendance à ton Amour. Apprends-nous la douceur et l’humilité qui fait de l’homme un vrai fils de Dieu. Qu’à ton image, et à ta ressemblance, nous le devenions pour la gloire de ton nom.

Amen.