2 Corinthiens 4.1-6

Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendît du sein des ténèbres, a resplendi dans nos cœurs.

C’est pourquoi, ayant ce ministère selon la miséricorde qui nous a été faite, nous ne perdons point courage. Mais nous avons rejeté loin de nous les choses cachées et honteuses ; ne nous conduisant point avec artifice, et ne falsifiant point la Parole de Dieu ; mais nous rendant recommandables à toute conscience d’homme devant Dieu, par la manifestation de la vérité. Et si même notre Evangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, en ceux dont le dieu de ce siècle a aveuglé les entendements, les incrédules, afin qu’ils ne fussent pas éclairés par la lumière du glorieux Evangile de Christ, qui est l’image de Dieu. Car nous ne nous prêchons point nous-mêmes, mais Jésus-Christ le Seigneur ; et nous nous déclarons vos serviteurs pour l’amour de Jésus. Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendît du sein des ténèbres, a resplendi dans nos cœurs, afin que nous éclairions les hommes par la connaissance de la gloire de Dieu, en la présence de Christ.

Méditation :

Bien orienté vers une source de lumière, un miroir peut éclairer un coin sombre. C’est parce qu’il contemplait la gloire du Seigneur (2 Cor 3.18) que Paul répandait fidèlement autour de lui chaque rayon qu’il recevait. Oui, quel était l’objet, resplendissant sur lui, qu’il rendait ainsi visible aux autres hommes ? « La gloire de Dieu dans la face de Christ » (verset 6). Cette connaissance de Christ dans la gloire, quel trésor c’était pour Paul ! Lui n’était que le vase dans lequel la gloire était contenue. Un pauvre vase d’argile, fragile et sans valeur propre. Car si l’instrument de Dieu s’était fait remarquer par de brillantes qualités humaines, il aurait attiré l’attention sur lui-même aux dépens du trésor qu’il devait présenter.

Les bijoutiers savent bien qu’un écrin trop luxueux tend à éclipser le joyau qu’il renferme. Aussi ils exposent leurs plus beaux bijoux sur du simple velours noir. Ainsi le vase, Paul, était dans l’affliction, dans la perplexité, persécuté, abattu… pour que le trésor, la vie de Jésus en lui, soit pleinement manifesté (verset 10). Les épreuves d’un croyant contribuent à le dépouiller de tout éclat personnel afin que brille encore plus Celui dont il n’est en quelque sorte que le pied de lampe. La lumière c’est le Christ, et cette lumière se trouve en chaque personne qui l’accueille.

Paul nous rappelle ici le commencement de la création, les ténèbres et la lumière, et il nous montre combien cette nouvelle œuvre de Dieu est bien plus grande que la première. Dieu dit  : «  Que la lumière soit, et la lumière fut ;  » maintenant, il ne dit pas seulement, il est devenu lui-même la lumière. Aussi, nous ne voyons pas seulement les choses du dehors par cette lumière, mais nous voyons Dieu lui-même en Jésus-Christ.

Amen.