Jean 7. 37-39

Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi !

Au jour solennel où se terminait la fête, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. »

En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié.

Méditation :

L’observance des commandements nous dit Jésus, trouve son caractère essentiel et vrai, dans notre relation avec Dieu et avec notre prochain. Le dialogue, la communication, et la proximité, montrent notre fidélité ou notre infidélité, aux préceptes de Dieu. La seule application du commandement de l’amour, même dans son imperfection, permet aux dix paroles de l’alliance de rayonner en nous. L’amour accompagné de l’acte, témoigne véritablement de notre appartenance au Christ. Jésus le dit : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous vous reconnaîtront pour mes disciples. » (Jn 13.35)

Jean le Baptiste disait de Jésus : « Il vous baptisera dans le feu et dans l’Esprit Saint, » C’est Lui, l’Esprit que nous devons accueillir et boire, car il est une source d’eau vive, mais aussi un feu qui embrase et qui purifie si nous l’accueillons au plus profond de nous-même. « Car l’Éternel, ton Dieu est un feu dévorant, un Dieu jaloux. » (Dt 4.24) L’homme a besoin de prendre conscience du feu de la vie que Dieu veut mettre en lui, et qui est la présence vivante du Saint Esprit. Il est nécessaire est urgent que les hommes se convertissent et reviennent vers Dieu, pour que s’accomplisse sa volonté, advienne son Royaume. Tout comme les disciples jadis, nous avons du mal à comprendre et nous ne pressons pas le pas. Après tout, il n’y a pas le feu ! Si justement, nous dit Jésus et je voudrais qu’il soit déjà allumé. Jésus nous parle du feu intérieur qui devrait habiter tous les êtres humains, l’amour de Dieu et du prochain.

« Jésus dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » (Jn 7.37-39.) En effet le cœur transpercé du Christ est source d’eau vive, (le Saint Esprit) capable de nous désaltérer en vie éternelle. Il est aussi source d’un feu purificateur et vivifiant, dans lequel l’homme puisse l’assurance et la certitude du salut. C’est pour cela Jésus devait vivre la passion, et se donner dans un amour infini. Il devait porter en son corps les stigmates provoqués en sa chair, par chacun de nos péchés, et ensuite être crucifié, baptiser dans la mort pour que chacun de nous, nous puissions entrer dans la vie éternelle avec Lui, purifier par le sacrifice de la croix de tout péché.

Folie nous dit le monde ! Divisés, les hommes n’ont voulu voir en la croix que la souffrance et la peur de la mort. Pourtant Jésus est bien vivant ! IL est là au milieu des hommes, toujours à l’œuvre dans le Saint Esprit. La croix, qui fut instrument de torture pour un seul homme, est devenue source de vie et ascension pour l’homme vers le Royaume.

« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. » Le cœur des hommes souffre de ne pouvoir avec certitude croire au salut par Jésus. Les divisions qui règnent aujourd’hui dans nos familles, nos communautés, nos églises, ne sont pas insurmontables. Nos différences, nos divergences, doivent justement nous amener à nous concerter sur la qualité de membre du Christ que nous sommes. Le Christ n’est pas mort sur la croix désuni aux hommes, le Christ est mort uni aux hommes par la croix

Seigneur tu as dit c’est ma paix que je vous donne et non pas celle du monde. En expirant sur la croix, tu répands sur le monde le souffle de la vie, le feu de ton Esprit. Par ton souffle en ce jour répand sur chacun de nous, la tendresse, l’amour, la joie, la paix et l’unité de la très Sainte Trinité. Que les hommes soient un, comme tu es un avec le Père pour que survienne dès aujourd’hui en nos cœurs le Royaume et le règne de Dieu.

Amen.