Jean 7.31,44

Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein

Plusieurs parmi la foule crurent en lui, et ils disaient : Le Christ, quand il viendra, fera-t-il plus de miracles que n’en a fait celui-ci ? Les pharisiens entendirent la foule murmurant de lui ces choses. Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens envoyèrent des huissiers pour le saisir. Jésus dit : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai. Sur quoi les Juifs dirent entre eux : Où ira-t-il, que nous ne le trouvions pas ? Ira-t-il parmi ceux qui sont dispersés chez les Grecs, et enseignera-t-il les Grecs ? Que signifie cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai ? Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète. D’autres disaient : C’est le Christ. Et d’autres disaient : Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Christ ? L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la postérité de David, et du village de Bethléhem, où était David, que le Christ doit venir ? Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule. Quelques-uns d’entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui.

Méditation :

« Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai. » En effet pour accéder au Royaume, certaines dispositions sont nécessaires. Tout d’abord aimer Dieu plus que tout et son prochain comme soit même. Tel est la volonté de Dieu pour que l’homme obtienne en héritage le Royaume des cieux.

« Aimez-vous les uns les autres ! » Bien qu’au fond de l’homme le désir de l’amour existe, le mettre en pratique n’est pas véritablement évident, il y a des blessures qui parfois nous semblent insurmontables. Tellement profonde en nous, que pardonner pour pouvoir aimer à nouveau, nous donne le sentiment qu’on nous arrache notre cœur. Les aléas de la vie et bon nombres de difficultés ont endurcis nos cœurs, au point parfois de rejeter Dieu lui-même. Pourtant le commandement de Dieu est clair, l’homme doit apprendre à aimer, et à pardonner pour que le Royaume lui soit accessible.

L’observance des commandements nous dit Jésus, trouve son caractère essentiel et vrai, dans notre relation avec Dieu et avec notre prochain. Le dialogue, la communication, et la proximité, montrent notre fidélité ou notre infidélité, aux préceptes de Dieu. La seule application du commandement de l’amour, même dans son imperfection, permet aux dix paroles de l’alliance de rayonner en nous. L’amour accompagné de l’acte, témoigne véritablement de notre appartenance au Christ. Jésus le dit : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous vous reconnaîtront pour mes disciples. » (Jn 13.35)

« L’histoire d’amour entre Dieu et l’homme consiste justement dans le fait que cette communion de volonté grandit dans la communion de pensée et de sentiment, et ainsi notre vouloir et la volonté de Dieu coïncident toujours plus : la volonté de Dieu n’est plus pour moi une volonté étrangère, que les commandements m’imposent de l’extérieur, mais elle est ma propre volonté, sur la base de l’expérience que, de fait, Dieu est plus intime à moi-même que je ne le suis à moi-même. » [Augustin, Confessions, III, 6, 11]. C’est alors que grandit le don de nos vies à Dieu et que Dieu devient en nous notre joie, et abondance de vie éternelle.

Chaque geste d’amour, nous dit Jésus : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25.40) Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein !

Amen.