Jean 13, 31-33a.34-35-19

« Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres »

Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.

Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

Méditation :

« Aimez-vous les uns les autres ! » Voilà un commandement bien difficile à mettre en pratique au quotidien. Bien qu’au fond de l’homme il y est le désir de l’amour, le mettre en pratique relève souvent des douze travaux d’Hercule, il donne le sentiment d’une épreuve impossible à surmonter. Les aléas de la vie, et bon nombres de difficultés, ont durcis nos cœurs. Pourtant le commandement de Dieu est clair, l’homme doit apprendre à aimer, et à pardonner pour le Royaume lui soit accessible.

L’observance des commandements nous dit Jésus, trouve son caractère essentiel et vrai, dans notre relation avec Dieu et avec notre prochain. Le dialogue, la communication, et la proximité que nous établirons avec nos frères du monde, montreront notre fidélité ou non à la loi de Dieu. La seule application du commandement de l’amour, permet aux dix paroles de l’alliance de rayonner en nous. Elle témoigne de notre appartenance au Christ, quand nous le mettons en pratique : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous vous reconnaîtront pour mes disciples. » (Jn 13.35)

"L’histoire d’amour entre Dieu et l’homme consiste justement dans le fait que cette communion de volonté grandit dans la communion de pensée et de sentiment, et ainsi notre vouloir et la volonté de Dieu coïncident toujours plus : la volonté de Dieu n’est plus pour moi une volonté étrangère, que les commandements m’imposent de l’extérieur, mais elle est ma propre volonté, sur la base de l’expérience que, de fait, Dieu est plus intime à moi-même que je ne le suis à moi-même." [Augustin, Confessions, III, 6, 11]. C’est alors que grandit l’abandon en Dieu et que Dieu devient notre joie.

Chaque geste d’amour, nous dit Jésus : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25.40)

Amen.