Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »
Méditation :
« Suis-moi. » Jésus nous invite, comme jadis il en fut pour Pierre à le suivre. Notre histoire avec Dieu, est aussi celle de Pierre, et des apôtres. Bien qu’elle soit différente, par les lieux, les évènements, les dates, sur l’essentiel elle se ressemble parfaitement à celle des disciples jadis. Comme Pierre, nous aussi nous avons renié Jésus de différentes manières. Comme Thomas, nous étions des incrédules. Comme Philippe, nous avons remis en cause la présence du Père en Jésus. Comme les compagnons d’Emmaüs, nous n’avons pas toujours sut reconnaitre sa présence sur nos routes, et il nous arrive encore de ne pas le reconnaître véritablement dans la sainte eucharistie.
« Suis-moi. » Est ici, une invitation pleine de miséricorde et de compassion. Deux mots qui nous montrent, à quel point Dieu nous aime. Une petite phrase qui vient nous dire individuellement, je te pardonne, et je me donne à toi. Deux petits mots qui transforment le plus rouge de nos péchés en une goutte d’eau, qui se consume dans le brasier ardent du cœur du Christ, cœur de Dieu.
« Bénis le Seigneur, ô mon âme, nous dis le Psalmiste, bénis son nom très saint, tout mon être ! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! » En effet de la loi qui condamne, nous sommes passé par la grâce de Dieu, à la foi qui sauve le meurtrier, le rebelle. Barabbas en est un exemple, il n’obtint pas la grâce de la vie par le peuple, mais par Dieu qui accepte de donner la vie de son Fils pour chaque Barabbas que nous sommes. L’exemple de cette miséricorde et de cet amour inconditionnel nous le voyons dans cette question qui ne s’adresse pas seulement à Pierre, mais à chacun de nous. « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m’aimes ? » Toi qui en ce moment, cherche la présence de Jésus en cette méditation, entends-tu sa voix qui te demande : « (….), fils, fille, de (….), est-ce que tu m’aimes ? » Ta réponse est-elle sincère, désintéressé ou réfléchi ? M’aimes-tu vraiment, ou bien aimes-tu les grâces que ma fidélité ne cesse de t’accorder ?
Ce temps de réflexion, que Jésus nous propose, nous invite à méditer sur la qualité de notre amour. L’amour de Jésus est vrai, son chemin est vérité et vie. Qu’en est-il de notre amour ? Nos chemins, nous conduisent-ils vers le monde, où vers le Royaume de Dieu ? Si ton cœur est pleinement dans le Christ, entend la voix du Seigneur qui te dis en ce jour : « Sois le berger de mes brebis. » Sois dès aujourd’hui le berger de mes brebis
Amen.