Jean 21. 20-25

Jean 21. 20-25

Jésus ressuscité venait d’annoncer à Pierre par quel genre de mort il rendrait gloire à Dieu. En se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. (C’est lui qui, pendant le repas, s’était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? ») Pierre, voyant ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui répond : « Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Mais toi, suis-moi. » Ainsi se répandit parmi les frères l’idée que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre : « Il ne mourra pas », mais : « Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? » C’est lui le disciple qui rend témoignage de tout cela, et qui l’a rapporté par écrit, et nous savons que son témoignage est vrai. Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait rapporter chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres qu’on écrirait ainsi.

Méditation

« C’est aux païens que le salut de Dieu a été envoyé. Disait aussi Paul. » C’est aux pécheurs que Jésus demande de le suivre. « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. » (Mc 2.17) Jésus, nous dit l’écriture ; « aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » (Mc 2.14) Il en est de même pour nous aujourd’hui, nous pouvons comme Pierre, interroger le Seigneur, sur le pourquoi de notre choix et pas celui de notre frère. Nous entendrons alors dans notre cœur, « toi suis-moi » ton frère ton voisin, cela n’est pas ton affaire « toi suis-moi ».

L’appel du Seigneur, n’est pas seulement une invitation à témoigner de sa présence vivante. C’est aussi l’apprentissage des us et coutumes du Royaume. Les lois qui régissent notre société tendent à la protection et au bien-être des individus. Elles sont rigides et froides, mais nécessaire à l’évolution de l’homme. Les préceptes et les recommandations de Dieu sont, elles, essentiels au salut de l’humanité. Elles la protègent en lui insufflant le sens des responsabilités, l’amour de Dieu et de son prochain, ainsi que l’amour du bien-être communautaire. L’amour ne remplace pas la loi, elle accomplit la loi. L’amour nous dit Paul : « est patient, plein de bonté ; l’amour n’est point envieux, ne se vante point, ne s’enfle point d’orgueil, l’amour ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal, il ne se réjouit point de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L’amour ne périt jamais. » (1 Cor 13.4-8)

Mettre en pratique l’amour, c’est précipiter la venue du règne de Dieu. Non pas la venue d’un Roi tout puissant qui règnerait en maitre sur des sujets humain. Mais le règne d’un Père capable de donner sa propre vie, par amour, pour le salut de tous. Dieu ne veut pas être un être à part, il désire vivre au milieu de ses créatures, et être un véritable Père pour elles. Rappelons-nous, Jésus intercédait en ce terme auprès du Père : « Père qu’il soit un, comme nous sommes un ». Le Père veut qu’en Jésus nous soyons un, pour être un avec lui. Nous en lui, lui en nous, formant un seul et même être. La créature épouse le créateur, pour une vie d’amour et d’éternité. Amen.