Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision. Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu. La Loi et les Prophètes vont jusqu’à Jean le Baptiste ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun met toute sa force pour y entrer. Il est plus facile au ciel et à la terre de disparaître qu’à un seul petit trait de la Loi de tomber. Tout homme qui renvoie sa femme et en épouse une autre commet un adultère ; et celui qui épouse une femme renvoyée par son mari commet un adultère.
Méditation
Comment interpréter ce passage des écritures ? Les biens de ce monde peuvent-ils nous ouvrir les portes du Royaume ? bien sûr que non ! L’argent trompeur symbolise ici, l’ensemble des biens de ce monde, ils sont trompeurs parce qu’ils passent, et disparaissent. Et le jour où ces biens terrestres ne seront plus là, alors il ne nous restera rien, même pas le salut, car nous aurons préféré les biens de cette Terre, à ceux du Royaume.
Jésus nous invite à nous faire des amis, ici-bas avec les biens de ce monde, en les utilisant pour faire le bien, tout autour de nous. C’est ainsi que nous ferons par la même occasion des amis dans le ciel. Jésus nous exhorte à agir sur cette terre avec bonté et amour, afin que s’ouvre pour chacun de nous les portes du Royaume. Il le dit de manière concrète : « Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez. » (Mt 25.40) Si c’est le bien, amen, alléluia, si c’est le mal, préparons-nous à des grincements de dents, aucun homme mauvais ne peut prétendre au Royaume.
S’il arrive que nos divergences d’opinions sur le Christ nous divisent, l’argent, fait bien plus que nous diviser. Il nous rend esclave des richesses matérielles, nous entraîne à exploiter les plus pauvres et les plus malheureux, nous poussent à rejeter notre prochain et nous entraîne à pécher contre Dieu. Jésus nous dit, "Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent." Non pas que l’argent soit une mauvaise chose pour l’homme, car il est nécessaire que l’homme ait de l’argent pour se nourrir. Mais quand l’argent devient le centre de nos préoccupations, alors nous dit Jésus, il y a danger.
Le Seigneur invite les hommes à mettre fin à leur folie, à la folie que l’argent sème dans leur cœur. Une folie qui détourne l’homme de lui-même, de son devenir divin, pour en faire un meurtrier, un être inique sans foi ni loi. Dieu nous a confié les biens de la terre, pour que nous les gérions en accord avec sa volonté, c’est-à-dire en faveur de tous les hommes et notamment des plus pauvres, dans un esprit d’amour et de service. Ce n’est qu’à ce prix que Dieu le Père nous confiera le véritable trésor, la vie du Royaume, la vie éternelle, véritable don de Dieu,
Seigneur, éloigne de nous toute cupidité, donne aux serviteurs que nous sommes la juste mesure qui nous est nécessaire, car tu connais les besoins de chacun de nous. Que les richesses que nous amasserons ici-bas soient, l’amour de Dieu et du prochain, la joie de tendre la main, de porter la croix de l’espérance et du salut, de partager ta grâce et ta présence avec tous les hommes, nos frères, sur les routes du Royaume. Amen.