Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements. Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs.
Méditation
Le traitement que les soldats infligent au Seigneur, montre toute la brutalité de l’homme qui prend plaisir à outrager celui qui est sans défense. Il ne fait pas partie du devoir du soldat de maltraiter un prisonnier ; mais l’humilité, la grâce et la perfection de Jésus les mettaient en présence de Dieu ; et cela, l’homme déchu ne peut le supporter. Celui qui sera bientôt couronné de plusieurs diadèmes par la main d’un Dieu juste, consent à ce que les mains d’hommes iniques mettent sur sa tête une couronne d’épines. Celui qui paîtra les nations avec une verge de fer permet à de misérables hommes de le frapper avec un roseau. Par dérision ils se mettent à genoux et rendent hommage à celui devant lequel ils devront se courber au jour du jugement.
Les soldats dans leur brutalité ne se souciaient, ni de la liberté ni des droits des autres, Ils contraignirent un homme venant des champs à aider Jésus à porter sa croix. Simon le Cyrénéen eu l’honneur de porter la croix de celui qui, s’offrait en sacrifice pour le monde entier. Aucun affront, aucune humiliation ne sont épargnés au Seigneur. Après l’avoir crucifié au « lieu du crâne », les soldats partagent ses vêtements, en tirant au sort. Par dérision et par mépris pour la nation, ils inscrivent sur l’écriteau portant le sujet de son accusation : « LE ROI DES JUIFS », et en même temps, ils le crucifient entre deux brigands. À leur insu, ils accomplissaient l’écriture qui dit : « Il a été compté parmi les iniques ».
C’était l’heure des Juifs et des sacrificateurs ; ils avaient, hélas ! atteint le désir de leur cœur. Mais ils étaient ignorants, sans le savoir, ils rendaient manifeste la gloire et la perfection de Jésus. Amen.