« Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !”
Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !
Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. Et tout homme qui tombera sur cette pierre s’y brisera ; celui sur qui elle tombera, elle le réduira en poussière ! » En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux.
Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Méditation
« N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. » Située à l’angle de deux murs d’un bâtiment, cette pierre est cruciale pour la solidité du bâtiment. De même notre foi en Dieu et l’espérance du salut, s’écroule sans Jésus Christ. Le fermage que Dieu à confier à chacun de nous, nous engage à produire par notre vie du bon fruit. Mais ce fruit est souvent tinté d’échec à cause de notre égoïsme, de notre orgueil, et de notre désir de faire absolument notre volonté. Cette vie que Dieu nous a donnée, ne peut nous appartenir que si nous la mettons au service de Dieu, et au service de notre prochain dans l’amour. Le fermage c’est ce temps qui nous est donné, pour que les vignes que nous sommes, produisent des fruits divins, tel que bonté, amour paix espérance etc.
Celui qui sonde les cœurs et les reins, nous donne ce temps de fermage, ce temps de purification, comme fruit de rédemption pour l’homme. En bon vigneron qu’il est, Dieu émonde chaque vigne que nous sommes afin que nous portions du bon fruit. Aussi, demandons-lui en ce jour de nous aider à rejeter l’ennemi, l’assassin de l’héritier, le péché fruit de notre chair. N’oublions pas que la chair est non seulement l’ennemi de l’homme mais aussi de Dieu.
Père saint, que par la puissance de son Esprit, nous puissions briser les chaines, qui nous retiennent et nous privent des réalités du Royaume. Permet que par ta grâce nous produisions du bon fruit, source de vie éternelle, et témoignage de ta présence véritable dans nos vies. Amen.