Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le rouaient de coups. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l’interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t’a frappé ? » Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes. Lorsqu’il fit jour, se réunit le collège des anciens du peuple, grands prêtres et scribes, et on emmena Jésus devant leur conseil suprême. Ils lui dirent : « Si tu es le Christ, dis-le nous. » Il leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j’interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. » Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit : « Vous dites vous-mêmes que je le suis. » Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa bouche. »
Méditation
Jésus fut le jouet de la méchanceté des hommes dans la maison du souverain sacrificateur, Ils profitaient de ce qu’il se livrait volontairement pour se moquer de lui, pour l’injurier et le frapper. Notre Sauveur supportait ces traitements avec le calme et la dignité que lui donnait la conscience de ce qu’il était, et de ce qu’il allait accomplir. Jésus sentait divinement tous ces outrages avec un cœur humain, dans une parfaite communion avec Dieu le Père. L’évangéliste ne nous est pas dit où et comment se passa le reste de cette nuit pour Jésus, mais au petit matin on le conduisit au sanhédrin devant les anciens, les principaux sacrificateurs et les scribes, afin de donner une forme légale à son procès, ou par avance était déjà condamné.
Ceux qui le jugeaient, voulaient entendre de sa bouche s’il était véritablement le Christ ? « Si tu es le Christ, dis-le nous. » Jésus leur répond : « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j’interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. » Le temps de son témoignage avait pris fin, tout ce qui devait être fait afin que les Juifs croient que Jésus était le Christ avait eu lieu avec évidence selon les Écritures. Une autre évidence allait s’accomplir, rejeté comme Messie, il allait prendre place dans la gloire comme Fils de l’homme. Jésus aurait dû s’asseoir sur le trône de David, à Jérusalem ; mais puisque les Juifs l’avait rejeté, il allait s’asseoir comme Fils de l’homme à la droite de Dieu, dans le ciel, en attendant de prendre en main le gouvernement universel comme nous le voyons dans le livre de Daniel. « Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. » (Da 7.13-14)
Ses outrages bien qu’ils aient eu lieu jadis, sont encore présent dans nos mémoires par l’histoire aujourd’hui. Mais rassurons-nous, le Christ ressuscité n’est pas revenu des entrailles de la terre pour tirer vengeance des hommes, mais pour témoigner de la véracité de la bonne nouvelle du Royaume. Il n’est pas ressuscité pour juger, et pour condamner, mais pour que tous les hommes en Lui, et par Lui, obtienne la vie éternelle. Amen.