Jean 9.1-7

Il me faut faire les œuvres de Celui qui m’a envoyé.

Et comme Jésus passait, il vit un homme aveugle de naissance. Et ses disciples l’interrogèrent, disant : Rabbi, qui a péché, celui- ci ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ni lui ni ses parents n’ont péché, mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. Il me faut faire les œuvres de Celui qui m’a envoyé, pendant qu’il est jour ; la nuit vient, où personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. Ayant dit cela, il cracha à terre et fit de la boue avec sa salive, et il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle. Et il lui dit : Va, lave-toi au réservoir de Siloé (ce qui signifie Envoyé). Il s’en alla donc, et se lava, et revint voyant.

Méditation :

« Rabbi, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ? » Le pourquoi bien souvent montre du doigt Dieu. Le handicap dans notre société, abreuvé de spiritualité populaire frelatée, est souvent imputé à une faute, ou une méchanceté faite par une personne. Beaucoup de nos jours encore, disent que c’est une punition de Dieu. Il faut croire qu’il n’a rien de plus important à faire que de punir, ceux qui par leur mauvaise action se punissent tout seul. Ce n’est pas Dieu qui punit les hommes, ce sont nos péchés et nos mauvaises actions qui provoquent nos malheurs.

« Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. » (Jc 1.13) Frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. (Jc 1.2-3) Il est vrai que personne ne souhaite vivre dans l’épreuve, mais n’oublions pas, que nous avons en nous une force qui nous aide à tout affronter, c’est celle du Saint Esprit. La cécité de cet homme quand on y regarde bien, n’était pas vécu par lui comme un handicap. D’ailleurs ce n’est pas lui qui va vers Jésus, c’est Jésus qui vient vers lui. La question, que les contemporains de Jésus posent, est la même 2000 ans après. Tous les croyants quel que soit leur culte, se pose la même question par rapport au mal, à la souffrance et aux limites humaines : Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour que cela m’arrive ? Il nous faut trouver un coupable face aux réalités humaines, faite de limites et de pauvretés.

Jésus est clair, le handicap ne vient pas du péché ni de ses parents, ni de l’homme. Notre génétique en mutation constante peut subir des altérations qui bien souvent nous pénalise ou pénalise nos enfants. Le handicap peut survenir lors un accident, une maladie, ou un virus, mais il n’est en aucun cas une punition de Dieu, pour nos fautes commises. Dieu aime les pécheurs que nous sommes, d’ailleurs Jésus le dit dans les évangiles : « Allez apprendre ce que signifie : Je veux la compassion et non le sacrifice ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Dieu aime l’homme qui est pour Lui, plus qu’une créature. Car par le sacrifice de Jésus, l’homme est devenu fils de Dieu.

Seigneur Jésus, fais que nous soyons toujours capables de voir notre péché, avant de juger le péché ou les attitudes des autres. Apprends-nous à nous réjouir sincèrement quand quelqu’un se rapproche de Toi, quel que soit sa condition. Que nous soyons capables d’accueillir au sein de nos Églises tous ceux qui T’aiment. Et à moi, qui suis pécheur, donne-moi la grâce de ton pardon.

Amen.