2Corinthiens 6.14 ; 7.1

Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.

Ne portez point un joug étranger avec les infidèles, car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? quel accord entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? et quel rapport a le temple de Dieu avec les idoles ? car vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et vous en séparez, dit le Seigneur ; et ne touchez point à ce qui est impur, et je vous recevrai ; je serai votre Père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur tout-puissant. Ayant donc de telles promesses, mes bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu.

Méditation :

L’exemple ici, est pris sur l’attèlement des bêtes de somme de différentes espèces sous un même joug ce que la loi défendait, (Lv 19.19 - Dt 22.10). Nous pouvons voir aussi, l’image de l’infidélité et de l’assujettissement. C’est ce qui arrive spirituellement, lorsque des fidèles s’allient avec des incrédules pour une œuvre de Dieu qui exige un même esprit, la même foi, le même amour. La bonne nouvelle doit être en effet, pleine de bienveillance et de charité, mais elle se doit d’aller vers l’essentiel, et avoir toujours pour but de répandre la connaissance de la vérité, la bonne odeur de l’Évangile de Christ. Hors de là, le sel perd sa saveur, (Lc 14.34) l’esprit du monde triomphe de l’es¬prit de la vie chrétienne.

Paul nous invite sans transition à prendre conscience de la vérité de la parole : « Je serai votre Père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur tout-puissant. Frappé sans doute du contraste criant qui existe entre la vie chrétienne qu’il vient de retracer, et la mondanité, telle qu’elle règne en tout temps, en tous lieux, hors de la communion avec Dieu. D’ailleurs, nous pouvons voir en 1 Corinthiens 10 que les chrétiens de Corinthe étaient exposés à des dangers de ce genre par l’abus qu’ils faisaient de la liberté chrétienne. Paul nous invite aujourd’hui à déjoué les pièges de notre humanité, qui est un frein à notre communion à Dieu.

Bélial en hébreu, signifie : ce qui ne vaut rien, ce qui est méchant ; les enfants de Bélial sont les hommes méchants, mauvais (Deutéronome 13.13 - 1 Samuel 25.25). Ce terme était employé chez les Juifs pour désigner le diable  : c’est le nom propre de Satan. Paul met en évidence ici : la justice, la lumière, Christ, le fidèle, c’est-à-dire tout ce qui constitue la vie chrétienne ; de l’autre, l’iniquité, les ténèbres, Bélial, l’infidèle ; ce sont là tous les éléments d’un paganisme plongé dans le mal. Cela ne veut pas dire qu’il y a absolument du démon dans l’homme inconverti  ? Non. Il y a entre l’homme régénéré et celui qui ne l’est pas, la même différence qu’entre la lumière et les ténèbres, la justice et l’iniquité ; car l’un est éclairé d’une lumière divine, l’autre encore dans son ignorance ; l’un possède la justice de son Sauveur, qui produit peu à peu en lui la sainteté, l’autre est encore dans son péché.

Le chrétien ne doit pas oublier, qu’il a été autrefois ténèbres et qu’il est devenu lumière par pure grâce du Seigneur (Ep. 5.8) Il doit se souvenir toujours que même l’homme le plus éloigné de Dieu peut, au moyen de cette même grâce, être «  rapproché par le sang versé à la croix  ».

Amen.