Marc 13.3- 13

Malheurs et persécutions

Et comme il s’était assis au mont des Oliviers, en face du Temple, Pierre, Jacques, Jean et André l’interrogeaient à l’écart : « Dis-nous quand cela arrivera et quel sera le signe donné lorsque tout cela va se terminer. » Alors Jésus se mit à leur dire : « Prenez garde que personne ne vous égare. Beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, et ils égareront bien des gens. Quand vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerre, ne vous laissez pas effrayer ; il faut que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin. Car on se dressera nation contre nation, royaume contre royaume, il y aura des tremblements de terre en divers lieux, il y aura des famines ; c’est le commencement des douleurs de l’enfantement. Vous, soyez sur vos gardes ; on vous livrera aux tribunaux et aux synagogues ; on vous frappera, on vous traduira devant des gouverneurs et des rois à cause de moi ; ce sera pour eux un témoignage. Mais il faut d’abord que l’Évangile soit proclamé à toutes les nations. Et lorsqu’on vous emmènera pour vous livrer, ne vous inquiétez pas d’avance pour savoir ce que vous direz, mais dites ce qui vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit Saint. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom. Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.

Méditation :

ils égareront bien des gens. » Jésus nous met en garde contre tous ceux, qui par le merveilleux et les discours de prospérité chercheront à nous attirer à eux. Ceux qui diront que pour recevoir les bienfaits de Dieu, il nous faut être généreux par nos offrandes. Ceux qui sous prétexte qu’on ne partage pas leur vision des saintes écritures, ou leur manière de pratiquer la spiritualité, écartent, marginalisent et fustigent leurs frères. L’amour du Christ aurait dû depuis bien longtemps, réunifier, et unifier les églises. Les divergences, les différences d’opinions ou de pratiques existent, et elles peuvent parfois être constructives. Mais en cas elles ne doivent constituer un obstacle à la bonne volonté de tous les chrétiens dans la mise en pratique de la parole de Dieu. Jésus n’a-t-il pas dit : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’on vous reconnaîtra pour mes disciples ? » (Jn 13.35)

L’homme qui cherche Dieu, espère parfois le découvrir au sein d’une religion. Le moyen le plus efficace pour le voir, se trouve en celui qu’i a envoyé, Jésus Christ. Il est le seul a enseigné que Dieu est notre Père, le seul a enseigné sa profonde miséricorde. Nombreux sont ceux qui le cherchent en se laissant guider par les saintes écritures, d’autres encore par leur conviction intérieure qui leur révèle sa présence. Mais quel que soit notre manière de chercher Dieu, le plus important c’est de le chercher ensemble. N’oublions pas cette phrase de Jésus qui dit ; « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. » (Mt 11.25-26.) Jésus nous invite à ne rejeter personne, car la connaissance de Dieu a été répandu en chacun et notamment aux petits.

Jésus par sa passion, sa mort et sa résurrection, nous a montré de quel amour il nous a aimés. En nous donnant le commandement de l’amour, Jésus nous montre le chemin infaillible, qui unifie les hommes et qui les mène au Royaume. N’est-il pas le chemin, la vérité et la vie ? La morale que nous entendons si fréquemment ci et là, provoque bien souvent plus de division, que de concorde. Jésus ne nous a-t-il pas recommandé de regarder plutôt, la poutre que nous avions dans nos yeux, au lieu de regarder la paille dans les yeux de nos frères ?

L’amour du prochain est long à enfanter. Marie et Joseph ont dut fuir en Égypte, traverser des moments difficile, avant d’accoucher et de livrer aux hommes dans une mangeoire le fruit de l’amour de Dieu. L’angoisse, la peur, la pauvreté, le rejet, n’est-ce pas ce qu’ils ont vécus avant de mettre au monde l’enfant Dieu ? L’amour que l’homme doit enfanter, et qui unifiera nos églises, ne peut venir que de Dieu. Combien de fuite, combien de renoncement, combien de reniement devrons-nous vivre ? Jusqu’à ce jour, nous avons vécu en consommateur de l’amour de Dieu, alors que nous devrions être acteur au sein de cet amour.

« Veillons et prions car nous ne savons ni le jour, ni l’heure. » Seigneur avant que nous surprenne ta venue, met en nous le désir profond de l’unité et de la fraternité. Que chacun en ce jour, quel que soit notre rang, notre savoir, la notoriété dont nous jouissons, nous puissions dans ton nom puissant vaincre nos différences, notre divergence de point vue, et nous plonger ensemble dans la plaie de ton cœur transpercé, source de ton amour, source d’unité, de fraternité et de salut éternel.

Amen.