Matthieu 20.29-34

Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David !

Et comme ils sortaient de Jéricho, une grande foule le suivit. Et voici, deux aveugles assis au bord du chemin, ayant entendu que Jésus passait, crièrent, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David ! Et la foule les reprit pour les faire taire, mais ils crièrent plus fort, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David ! Et Jésus s’étant arrêté, les appela et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? Ils lui disent : Seigneur, que nos yeux s’ouvrent. Et Jésus, ému de compassion, toucha leurs yeux, et aussitôt ils virent de nouveau, et ils le suivirent.

Méditation :

« Fils de David aie pitié de nous. » Tout comme ses aveugles, crions nous aussi en ce jour, vers Jésus. Reconnaissons notre cécité, qui bien qu’elle ne soit pas physique nous prive des réalités du Royaume. Reconnaissons, que nous vivons comme des aveugles, bien loin des préceptes de Dieu. Le Psalmiste, le dit : « Le salut s’éloigne des impies qui ne cherchent pas les commandements de Dieu. » Nous nous adaptons bien plus facilement aux dérives de ce monde, qu’aux préceptes de Dieu. La recherche du bien-être, des richesses de ce monde, et de la liberté charnelle, nous ont entrainés à édicter nos lois ou le crime, la luxure et bien d’autres iniquités sont devenus nourritures quotidiennes. Ne tuons nous pas dès le sein maternelle des enfants ? N’avons–nous pas légiféré, en accordant au sein de notre société des mariages réprimé par Dieu ? N’agissons nous pas comme le Roi Antiochus, qui permis au sein de son Royaume toutes sortes d’exaction allant à l’encontre des commandements de Dieu ? N’est-ce pas là une évidence même de notre cécité. Des hommes tuent au nom de Dieu, ne savent-ils pas qu’il ne faut point utiliser le nom de Dieu en vain ? (Ex 20.7) De plus, quel est ce dieu barbare qui envoie tué des innocents ?

« Jésus, Fils de David aie pitié de nous. » Oui ! Bien plus que ses aveugles qui souffrent physiquement de ne rien voir, nous qui voyons, nous devons crier vers Dieu. Il en va de notre salut. L’homme ne voit que sa volonté, une volonté égoïste, qu’il assimile à la liberté. La liberté ne fait pas la guerre à personne, la liberté ne calomnie personne, la liberté ne tue pas, ne vole pas, n’appauvrit point personne. Celui qui voit ainsi la liberté, s’enchaine et détruit en lui toute espérance de salut. La liberté fait de l’homme un être responsable, qui recherche le bien-être de tous. La liberté s’exprime surtout dans l’amour du prochain, dans le partage, dans l’épanouissement d’une société plus juste, plus fraternelle. Voir uniquement avec nos yeux de chair, nous limite à tout ce qui est rationnel. Nous devons voir au-delà du visible. Les réalités du Royaume, ne sont visibles qu’avec les yeux de la foi.

En ce jour, demandons à Dieu de voir avec les yeux de notre cœur, les yeux de notre foi. Demandons-lui de nous guérir de toute cécité spirituelle, de nos désirs égocentriques, qui nous entraîne à faire notre propre volonté, et non celle de Dieu. Alors nos yeux s’ouvriront pour une éternité de joie, dans la gloire de Dieu notre Père.

Amen.