Jean 3. 31-36

Accueillir le don de Dieu

Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne n’accepte son témoignage. Mais celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la vérité. En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans compter. Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

Méditation :

Les Pharisiens et les docteurs de la loi refusaient le témoignage de Jésus sur les réalités du Royaume. Pour eux Jésus manquait de savoir et même si ils les étonnés par son intelligence, il n’était pour eux, que le fils d’un charpentier. Né de condition modeste, ils ne pouvaient prétendre que Jésus soit condition royale. Pourtant bon nombre s’accordait à reconnaître en lui un Rabbi, un Maître en Israël, mais pas un Messie.

Quand nous prenons le temps de lire ou d’écouter la parole de Dieu, comme témoignage de vérité, nous attestons, nous certifions que Dieu existe et que Jésus est véritablement son Fils. Mais comment accepter cette réalité qui nous dépasse. Dieu qui a le pouvoir de briser la rébellion des hommes, se livre à eux par amour et leur donne le salut par amour et dans l’amour. Folie diront les incrédules, les rebelles. Sagesse et amour de Dieu, diront ceux à qui Dieu révèle son mystère, les pauvres et les tout petits.

Dieu donne sans compter, à tout homme, il accorde la grâce de son Esprit. Sommes-nous prêts à l’accueillir afin de devenir les serviteurs de son peuple ? Sommes-nous prêts comme le Christ nous l’a enseigné, à laver les pieds de nos frères ? Ou bien faisons-nous partie de tous les biens pensants, qui croient que leur savoir leur confère le rôle de maître ? Jésus, qui était de condition divine, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. (Ph 2.6-9) Sommes-nous prêts à mourir pour notre prochain ?

Élevé sur la croix, le Christ nous élève avec lui. Serviteur souffrant, il prend sur lui toutes nos fautes, nos iniquités, afin de nous donner le salut et la vie en abondance. C’est pourquoi, "Ceux qui croirons au Fils aurons la vie éternelle ; ceux qui refuserons de croire en lui ne verrons pas la vie." Ils se laisseront guider par leur humanité, vers un bonheur factice, qui n’apporte rien de divin à la condition de l’homme, mais le conforte dans ses errements sur les chemins de la perdition éternelle.

Sortons de l’Égypte de la servitude, le Monde. La Pâques du Seigneur a brisé les chaines qui nous retenaient prisonniers, Christ ressuscité nous montre la voie. En ce jour, mettons-nous véritablement à sa suite. Devenons de véritables témoins de sa présence en ce monde. Offrons nos vies, en proclamant la bonne nouvelle du Royaume. Pour que tous les hommes, unis au cœur du Christ obtiennent la vie éternelle.

Amen.