Marc 6, 30-34

« Ils étaient comme des brebis sans berger »

En ce temps-là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

Méditation :

Le regard que Jésus posait sur ses contemporains jadis, se pose aujourd’hui de la même manière sur notre génération. Ne sommes-nous pas à l’image des juifs, comme des brebis sans berger ? N’a-t-il pas dit sans moi vous ne ferez rien de bon ? (Jn 15.5) Nous prenons le temps et l’argent nécessaire pour faire grandir notre relation avec les hommes, mais peu de temps pour faire grandir la présence de Dieu en nous. « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » Jésus nous invite à nous ressourcer, à réexaminer notre vie, mais aussi à faire le plein de la parole de Dieu. Rien n’est plus favorable parfois que le silence pour une véritable communion avec Dieu, ou un examen consciencieux de notre vie spirituelle. Même nos pasteurs n’ont plus le temps de la concertation véritable avec leurs fidèles. Est-ce là les enseignements du Christ ?

Jésus c’est ceint d’un tablier, pour nous montrer la voie du service. En lavant les pieds de ses disciples, il nous a enseigné à faire de même. Nous a-t-il enseigné à agir autrement au cours de ces derniers siècles ? Bien sûr que non ! Si le peuple de Dieu souffre maintenant, cela est dû à l’ignorance, et à la méconnaissance des saintes écritures, des préceptes de Dieu. N’est-il pas de notre devoir de les aider ? La parole ne nous demande-t-elle pas de ne pas cacher la lumière sous le boisseau ? (Mc4.21) Il nous est dit dans ce passage, que Jésus « se mit à les instruire longuement. » Nos enseignements manquent-ils mordant, de solidité, d’éclairage, de vérité ? Demeurons-nous dans la parole pour que la parole demeure en nous, pour être exaucé au moment de l’épreuve ? (Jn 15.7) Autant de question à laquelle il nous est demandé de répondre, pour que la présence du Christ soit à demeure en nous.

« Frères, vous qui autrefois étiez loin du Dieu de l’Alliance, vous êtes maintenant devenus proches par le sang du Christ. » Des deux peuples, le peuple élu, Israël, et les païens, Jésus en a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse. Savourons ce temps du repos, mettons-nous à l’écart et laissons le Maître nous instruire longuement. Alors nous porterons du fruit en abondance, le Père sera glorifié, et à l’image du Christ nous deviendrons de vrai disciple, au service de nos frères.

Amen.