Luc 17.7 à 17.10

Nous avons fait ce que nous devions faire.

Or, qui de vous ayant un esclave qui laboure ou paît les troupeaux, lui dira quand il revient des champs : Approche vite et te mets à table ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : Prépare-moi à souper et ceins-toi, et me sers, jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; et après cela, tu mangeras et boiras ? A-t-il de la reconnaissance envers cet esclave, parce qu’il a fait ce qui était commandé ? Je ne le pense pas. Vous aussi, de même, quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles : nous avons fait ce que nous étions obligés de faire.

Méditation :

Tout ce que nous faisons de bon et de bien, est une grâce reçu de Dieu. Jésus nous le dit : « Hors de moi vous ne pouvez rien faire de bon. » (Jn 15.5) Aussi c’est à lui que toute louange et gloire doivent être destinées.

Dans cette parabole, le maître nous apparaît comme exigeant, mais ne le sommes-nous pas nous même avec les autres ? « Lequel d’entre nous dirait à son serviteur, après lui avoir préparé le repas, viens vite à table » Quel maître préparerez le repas, à la place de son serviteur ? Où est l’exigence Dieu ? Il n’est ni plus, ni moins exigeant que nous, nous le sommes. En nous rappelant notre devoir, qui est celui du service, Dieu nous montre seulement, comment découvrir en ce monde le chemin du Royaume. L’humilité en Hébreu : ’anawah, vertu qui s’oppose à l’orgueil, à la suffisance, à l’arrogance, est le chemin du serviteur, le chemin qui mène au Royaume. Celui qui a le sens du devoir, s’acquitte toujours de sa tâche avec fierté, il n’attend aucune reconnaissance après l’avoir accomplie. Il doit en être de même pour nous. « Seigneur, je n’ai pas le cœur fier, ni le regard hautain. Je n’ai pas pris un chemin de grandeurs ni de prodiges qui me dépassent. Non, je me tiens en paix et en silence ; comme un petit enfant contre sa mère, comme un petit enfant, telle est mon âme en moi. » (Ps 131, 1-2) L’Humble, reconnaît ses limites et ses fragilités. Israël a appris l’humilité en faisant l’expérience de la toute-puissance de Dieu. Puissance qui l’a libéré de la servitude en Égypte et lui a fait don d’une terre. Comme Israël, ce que nous sommes et ce que nous possédons aujourd’hui, nous le devons à la bonté et à la générosité de Dieu.

En lavant les pieds des disciples, Jésus nous montre le chemin qui fait de tout serviteur un maître. Un homme de devoir qui n’attend aucune récompense, son devoir est sa récompense. Jésus est nous révéler le royaume, est celui qui règne sur ce Royaume. Et c’est dans la douceur et l’humilité au service des hommes ses frères et de Dieu son Père, qu’il accompli son ministère sans faillir, proclamant la parole de Dieu, assurance de vie éternelle pour l’homme. « Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. (Jn 13.13-17.)

Seigneur met en nous ton Esprit, qu’il nous apprenne le service, la douceur et l’humilité. Alors nous gagnerons les cœurs de tous ceux qui ont encore du mal à croire que tu es le Messie. L’homme attendait un Roi puissant, punissant la faute par un châtiment. Dieu lui donne un Roi, Serviteur et souffrant, Agneau immolé pardonnant fautes et iniquités. Son trône la croix, ses meurtrissures et ses plaies nos péchés ; son cœur transpercé, le refuge de tous les pécheurs.

Amen.