Luc 18, 9-14

« Le publicain redescendit dans sa maison ; c’est lui qui était devenu juste, plutôt que le pharisien »

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Méditation :

Le Seigneur, nous invites pendant ce pèlerinage ici-bas, à la vigilance et à l’humilité spirituelle. Trop nombreux sont ceux et celles qui fort de leur spiritualité, se croient justes et investis d’un pouvoir divin, les autorisant à mépriser leurs frères, et sœurs du monde pensant qu’ils plairont à Dieu par leur attitude. Jésus, n’a-t-il pas dit que c’est à l’amour que nous serons reconnus comme ses disciples ? Ceux qui cherchent par leurs œuvres à hériter du Royaume des cieux, ne possède pas à demeure la présence de l’Esprit. Abraham, ne fut-il pas justifié à cause de sa foi ?

« Tout ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’aurez fait, nous dit Jésus. » (Mt 25.40) Le bien, comme le mal, tout ce que nous ferons, pour ou contre nos frères, c’est à Jésus que nous l’aurons fait. Les comparatifs spirituels ne mènent le priant qu’à l’orgueil et à la vanité, à l’image de ce pharisien dont nous parle l’évangile. Comparer notre vie, à la vie peu priante de nos frères, en voyant en eux que les aspects négatifs de leur vie, nous entraîne à péché contre Dieu et contre nos frères. L’écriture ne nous dit-elle pas : "Tu ne jugeras point". (Mt 7.1) Ou encore : « Ôte d’abord la poutre de ton œil, alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. » (Mt 7.5) Le Christ ne nous demande pas, d’ajuster la vie de nos frères à la sienne, il nous demande d’ajuster notre vie. Quant à nos frères et sœurs du monde, lui seul à le pouvoir de réaliser le miracle de leur conversion, par l’amour que nous leur témoignerons.

Nous sommes invités pendant ce pèlerinage terrestre, à nous débarrasser de toute fausse humilité, de nos attitudes un peu trop condescendantes et hypocrites. Nous ne serons de véritables témoins, que si nous mettons en pratique les préceptes du Christ. Aimer Dieu et aimer son prochain, est un acte d’amour véritable, quand il est don de soi, respect mutuel, main tendu et fraternelle, humilité et douceur des actes. « Je ne suis pas venu pour les justes, je suis venu pour les pécheurs, nous dit Jésus. Ce n’est pas l’homme bien portant qui a besoin du médecin, mais l’homme malade. » (Mc 2.17) L’homme qui reconnaît ses faiblesses, et qui implore la miséricorde de Dieu.

En ce jour, reconnaissons devant Dieu que nous sommes pécheurs, et que sans l’amour de Jésus, nous ne pourrions pas être sauvés. Abaissons-nous devant lui pour qu’au jour de son retour, nous soyons élevé avec lui dans la gloire de Dieu notre, pour vivre de son éternité.

Amen.