En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Méditation :

« Veillez, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. » Paul nous dit : « Aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. C’est lui qui vous fera tenir solidement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. » Oui nous serons sans reproche, non pas parce que nous serons parfait et sans péché, mais parce qu’il a donné sa vie sur la croix en rançon pour chacune de nos fautes. Jésus nous invite à nous tenir prêt, aucun signe révélateur ne nous sera donné. Seule notre tenue de service, attestera de notre préparation.

« Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. » Annoncer les merveilles du Royaume, sa présence au milieu des hommes, n’est pas chose facile. Si les prophètes et le Maître n’ont pas été toujours entendu, c’est parce l’homme cherche mal le Royaume. Et s’il n’est pas toujours visible et accessible aux pécheurs que nous sommes, c’est parce que nous ne connaissons pas encore le saint Esprit, qui est le seul à pouvoir nous le révéler. Comme une perle de grand prix, nous devons le rechercher et tout vendre pour l’acquérir, si nécessaire. Découvrir le Royaume ce n’est pas seulement veiller et être prêt, c’est aussi et surtout se délester de tout ce qui représente ici-bas un fardeau, un obstacle à sa découverte.

La cupidité, l’orgueil, l’individualisme, l’égoïsme, sont des obstacles qui nous frappent de cécité devant les réalités du Royaume. Nos biens matériels, nos péchés, ainsi que le monde et ses chimériques promesses de salut, nous éloignent du vrai chemin, de la vraie vérité et de la vraie vie, Jésus seul et l’unique sauveur. La veille de sa mort nous dit Jean : « Jésus mis autour de sa taille un tablier et il lava les pieds de ses disciples, » les invitant à faire de même. « Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Trouvera-t-il l’amour et la foi, en chacun de nous ?

« Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur. » Demandons-lui de nous donner en ce jour la plénitude de son Esprit, pour qu’à son image et à sa ressemblance, nous le soyons au jour de sa venue dans la gloire.

Amen.